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Michèle Merrifield : la passion du bush devient un projet de vie

Michèle Merrifield expatriation Afrique du SudMichèle Merrifield expatriation Afrique du Sud
Écrit par Lepetitjournal Johannesbourg
Publié le 7 février 2018, mis à jour le 7 février 2018

Les jeux ne sont pas encore faits pour les finalistes des Trophées des Français de l’Etranger. Tandis que le jury s’attellera dans les prochaines semaines à désigner les heureux gagnants de six catégories, le prix du public est entre vos mains. Michèle Merrifield, une française installée dans le bush sud-africain depuis 1997, est parmi les neuf finalistes. Elle s’occupe d’animaux orphelins en Afrique du Sud et sensibilise les enfants à l’environnement. Retour sur une rencontre il y a quelques années avec une interview.

 

Hôtelière de formation, Michèle Merrifield découvre l'Afrique du Sud en 1997. C'est le coup de foudre pour le pays et un sud-africain. Deux ans plus tard, la française quitte son pays natal et son hôtel pour faire du bénévolat dans une réserve naturelle où son futur mari, Ian, travaille. Ne parlant qu'un anglais rudimentaire, elle s'occupe des animaux blessés et orphelins et développe ainsi une affinité avec ses patients. Et c'est là que tout a commencé. Une rencontre fortuite les a inspiré à fonder, en janvier 2006, Daktari Bush School & Wildlife Orphanage dans la province du Limpopo. L'école joue aujourd'hui un véritable rôle dans la communauté. 

 

Les débuts : un enfant catalyseur du projet

Avant de monter Daktari, Ian et Michèle tenaient "The Trading Post", un restaurant populaire à Hoedspruit qui attirait beaucoup de touristes pour leurs fameuses pierrades et leurs plateaux de gibiers. Situé sur une ferme de mangues, le restaurant permettait au couple d'être en contact avec de nombreux enfants. Mais c'est la rencontre avec l'un d'eux, Thabo, qui a fait germer l'idée de l'école. Ils se rendent compte que Thabo et la majorité des enfants ne connaissent pas bien l'environnement et la nature qui les entourent. Cinq années passent, ils revendent leur restaurant, s'installent sur le terrain d'amis et réalisent leur rêve de s'occuper d'animaux. Les premiers résidents sont un âne, deux chèvres, une genette et un rapicère champêtre (steenbock). Depuis, la famille s'est agrandie de nombreux animaux originaires parfois de centres de réhabilitation de la région dont l'Hoedspruit Endangered Species Centre. On compte une mangouste, un galago (thick tailed bushbaby), un daman (rock dassie), des lémuriens, des aigles, des chouettes, un guépard retraité, un lynx, deux crocodiles, deux autruches, des antilopes, des guib harnachés (bushbucks), des nyalas, des diki-dik (dykers) et des écureuils.

 

Une école pour mieux comprendre son environnement

Le programme mis en place en coopération avec le Ministère de l'Education, les écoles publiques locales et leurs professeurs est une sorte de classe verte améliorée ! Pendant une semaine, 8 enfants du Grade 8 suivent des cours d'anglais, de maths et de géographie, participent à des discussions autour de sujets sensibles comme le SIDA et la consommation de drogue entre autres. Dans une région malheureusement victime du braconnage et à de nombreux problèmes sociaux, la nature et l'environnement ne sont pas des priorités. Le programme « Faire de l'Afrique du Sud un endroit meilleur » guide les enfants à dresser un bilan de leur pays et à choisir 5 promesses positives simples auxquelles ils se tiendront. A la fin de leur séjour, ils sillonnent la réserve voisine pour faire un safari et y découvrent les différents métiers. Ils repartent dans leur famille dotés d'un certificat, et d'une expérience riche à leur raconter.

 

Une école pour redynamiser la région

A 37.2%*, le chômage est un vrai fléau dans la province du Limpopo touchant une grand partie de la population. Cependant, de nombreuses opportunités existent dans le secteur du tourisme et de l'environnement. Daktari essaie de transmettre des connaissances et compétences pour permettre aux jeunes de s'orienter dans ces domaines plus propices à l'emploi. Ian explique : « Il y a 20 ans, il y avait 70 réserves naturelles et lodges dans la région, aujourd'hui il y en a plus de 200 ». Des jeunes adultes sans emploi et ayant passé leur matric (équivalent du baccalauréat) ont bénéficié d'un programme pilote de « coaching » sur trois semaines où ils ont appris à rédiger un cv et une lettre de motivation et s'entrainer à passer des entretiens.

 

Mina, une ancienne écolière bénéficiaire de Daktari, poursuit maintenant des études en conservation de la nature à Tshwane University of Technology, à Pretoria. Elle décrit son expérience ...

 

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