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Juliette de Casabianca : Pensées fleuries de Joburg

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Écrit par Lepetitjournal Johannesbourg
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 4 juin 2018

Les jacarandas bien sûr, le printemps à Joburg mais aussi les particularités sud-africaines qui étonnent ou encore ses réalités bouleversantes… Ce sont les différents thèmes abordés dans les poèmes du recueil de Juliette de Casabianca. La jeune française qui a plus d’un mot dans sa poche publie aussi son premier roman en ligne. Pour l’auteure, l’écriture est une attitude contemplative qu’elle décrit ainsi : “On réfléchit, on met en mots des sensations et des sentiments”. Le recueil de poèmes et son premier roman seront disponibles prochainement. Rencontre.

 

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La genèse de ce recueil de poèmes

Deux ans après mon installation à Joburg, je me suis lancée dans l’écriture de mon roman et puis je me suis mise à écrire des poèmes, un peu comme des billets d’humeur. J’ai eu besoin de retranscrire cette incroyable luxuriance et ces couleurs fauves qui m’entouraient pour exprimer mon admiration par des mots. Ce fut un exercice intéressant. Munie d’un dictionnaire Larousse et d’un dictionnaire des synonymes, j’ai essayé de trouver les bons mots, d’affiner mes pensées et de réfléchir aux sentiments que je voulais faire passer. Le choix des mots est important, ce sont des émotions, une ambiance et une atmosphère générale que j’essaie de transmettre. C’est un corpus de 18 poèmes, certains sur l’expatriation dont un caricatural sur la notion sud-africaine du temps avec “now now”, un sur les jacarandas et la nature qui en met plein la vue, mais tous les poèmes ne sont pas forcément clichés. L’un d’entre eux parle des attentats du 13 novembre au Bataclan à Paris car malgré la distance on se sent toujours français et concernés par ce qui se passe dans notre pays. Deux des poèmes sont en hommage aux enfants qui travaillent dans les mines ou ceux qui sont victimes d’accidents de la route dans les zones rurales. J’ai laissé un poème intitulé Moya, le nom de notre chienne, qui fait partie de notre famille mais aussi de l’expérience de l’expatriation puisque ici beaucoup de gens adoptent des animaux domestiques. 

 

Pourquoi le choix du poème ?

Pour certains la poésie peut sembler “ringarde” mais en fait, je trouve la forme même de la poésie hyper contemporaine : dans une société où on passe sa vie à zapper, par le biais de la poésie on peut faire passer un message en quelques mots ou en quelques paragraphes qui n’implique pas une lecture longue. Je trouve que c’est un format intéressant à travailler, je me suis fait plaisir. Je me suis tellement plongée dedans que j’y ai passé des heures !

 

Parlez-nous des illustrations ?

L’illustratrice Laurence Duchemin est une bonne amie que je connais bien. Je lui ai tout d’abord envoyé mes poèmes pour savoir si elle pensait pouvoir les illustrer. Elle vit à Tallinn en Estonie et ne s’est jamais rendue en Afrique du Sud alors je lui ai transmis des photos de nos voyages, je lui ai décrit l’atmosphère que je souhaitais créer. Selon les poèmes, c’est illustré au premier degré ou pas, c’est un bel accompagnement aux poèmes. 

 

Le produit des ventes du recueil sera reversé à l’association Children of the Dawn, dites-nous en plus

Au départ je n’ai pas commencé ce projet en pensant à Children of the Dawn. C’est dans la phase finale lorsque j’ai essayé de trouver un sens que j’ai pensé à l’association qui s’occupe d’enfants démunis dans les zones rurales, c’était devenu une évidence pour moi. J’ai été sensibilisée aux actions de l’association peu après notre arrivée, nous avons immédiatement soutenu notre filleul, Irvin. Je me suis rendue sur le terrain à Lenyenye au nord de la province du Limpopo, avec  Magali Malherbe, la fondatrice, une Française, pour y rencontrer notre filleul. Nous y avons passé trois nuits et ce court séjour m’a permis de me rendre compte des conditions de vie précaires des bénéficiaires et de la qualité du travail de l’association sur le terrain. Les bénévoles sur place sont super impliqués. C’était important pour moi de reverser les fonds à une association en qui j’ai confiance.

 

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Et ce premier roman ?!

En parallèle je me suis donc lancée dans le projet d'écriture d’un premier roman "Au creux du souvenir". L’écriture était une nécessité pour moi, j’ai travaillé sur ce projet pendant un an et demi. Les conditions à Johannesburg sont idéales, on peut être au calme dans un jardin, c’est très propice à l’inspiration et à l’écriture. Par contre, il faut absolument s’astreindre à une certaine rigueur, pour moi c’était quatre jours par semaine pendant quatre heures, généralement entre 8h30 et 12h30. Il y a des jours où c’était moins facile que d’autres, certains matins j’étais déconcentrée alors je travaillais la nuit. Il faut une certaine astreinte et une rigueur régulière. Un fois le projet en tête j’ai démarré un long voyage un peu comme une grossesse et un accouchement. Je suis passée par de nombreuses phases, de nombreuses relectures et parfois des doutes mais au bout du compte j’ai tout d’abord écrit pour moi. J’ai fait un travail de relecture sur la structure du roman et la syntaxe grâce à l’aide d’un bêta-lecteur comme un miroir qui m’a aidé. On se retrouve par moment tellement dans le vif du sujet qu’il est difficile de prendre du recul.

 

C’est un témoignage sur 105 pages. Ce fut une expérience libératrice et initiatique mais aussi un peu thérapeutique. Je ne pense pas que je vais m’arrêter là ! Je n’ai plus la nécessité de réécrire sur un sujet personnel mais l’envie, le goût de l’écriture et la motivation de continuer sont encore là. Et d’ailleurs je me suis mise sur un projet sur l’Afrique du Sud. Je trouve ce pays inspirant, il y a un grand contraste entre la magnificence et la beauté de sa nature et les inégalités qui sont criardes. L’écriture a une force, un pouvoir, c’est une façon d’exprimer une émotion !

 

> Pensées fleuries de Joburg sera en vente pour R150 au marché de Jobourg Accueil le jeudi 14 juin ou bien en commande directe par email juliettedeponcins@yahoo.fr

 

> Au creux du souvenir sera disponible en ligne sur Librinova prochainement.

lepetitjournal.com johannesbourg
Publié le 4 juin 2018, mis à jour le 4 juin 2018

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