Entreprendre en Afrique du Sud est une démarche qui séduit et intéresse de nombreux étrangers venus de partout. Ce guide présente les informations de base pour un expatrié Français qui souhaite se lancer dans l’aventure.
Créer une entreprise en Afrique du Sud : les règles qui s’imposent à un expatrié français
Vous souhaitez créer une entreprise en Afrique du Sud. Cela peut -être un choix judicieux, à condition de connaître le contexte et de respecter les conditions.
Johannesburg. Photo Clodagh da Paixao - Unsplash
Le contexte des entreprises en Afrique du Sud
L’Afrique du Sud fait partie des pays les plus avancés du continent Africain. C’est la deuxième puissance économique, après le Nigéria. Les activités y sont diversifiées et multiples. Les opportunités pour entreprendre sont nombreuses.
Les infrastructures sont en général de bon niveau : routes, internet, énergie. La main d’œuvre y est nombreuse, disponible et bien formée. Le pays occupe une position stratégique, ce qui permet de rayonner notamment en Afrique de l’Est et en Afrique australe. Certains points négatifs sont cependant à relever : le chômage important, les quelques zones à risque en termes de sécurité, la difficulté pour l’obtention des visas.
Les secteurs d’activités à fort potentiel sont, selon la FSACCI, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco- Sud-Africaine :
- L’énergie, et notamment les énergies renouvelables, solaire et éolien
- Le secteur minier avec les énormes réserves de minerais existant dans le pays
- Les services numériques, la sécurité, et bien sûr le tourisme
- Les secteurs de santé et de soins de beauté
- L’agriculture, et l’agroalimentaire, avec les développements technologiques qui se multiplient dans ce secteur
- Le ferroviaire et l’automobile
Le visa adéquat pour entreprendre en Afrique du Sud
Selon le département des « Home Affairs », les étrangers qui envisagent d'investir dans l'économie sud-africaine en créant une entreprise ou en investissant dans une entreprise existante dans le pays doivent demander un visa d'affaires.
En tant que demandeur, vous devrez investir un capital financier déterminé.
- Investissement minimum est de 5 millions ZAR (~240 000 €), sauf dérogation.
- L’entreprise doit :
- Employer au moins 60 % de Sud-Africains.
- Être viable économiquement.
- Soumettre un business plan solide.
- Fournir des preuves de fonds (virement bancaire, relevés).
- Lettre d’un ministère sud-africain attestant de l’intérêt de votre activité pour le pays (facultatif mais conseillé).
Les exigences de capital ci-dessus peuvent être réduites ou supprimées pour les types d’industries/entreprises suivants :
- Technologies de l'information et de la communication
- Fabrication de vêtements et de textiles
- Produits chimiques et biotechnologies
- Agro-industrie Raffinage des métaux et des minéraux
- Fabrication automobile
- Artisanat touristique
La demande de ce visa se fait depuis la France, à l’Ambassade d’Afrique du Sud, ou sur place si vous résidez déjà, avec un autre type de visa.
Lien : Types de visas
Les démarches pour créer une entreprise en Afrique du Sud
Choix de la structure juridique
La forme la plus courante correspond à notre SARL : « Private Company LTD » ( (Pty Ltd). La forme adaptée aux entrepreneurs individuels est la « Sole Proprietor ». Il est possible également de créer la filiale ou la succursale d’une entreprise extérieure. Quelle que soit sa forme juridique, l’entreprise doit être enregistrée via le CIPC (Companies and Intellectual Property Commission) à qui il faudra fournir les documents d’identification, la forme et le nom de l’entreprise ainsi qu’un plan d’affaires. lien CIPC
Le numéro d’identification
Le numéro d’identification fiscale est à demander auprès du SARS, (South African Revenue Service), lors de l’enregistrement auprès des services fiscaux et après l’ouverture d’un compte bancaire au nom de l’entreprise. C’est là également que se traitent les modalités concernant la TVA, pour les entreprises réalisant plus de 1 million de Rands de chiffre d’affaires par an. D’autres démarches et inscriptions obligatoires sont à réaliser si l’entreprise engage des salariés : l’UIF (Unemployment Insurance Fund) et le Fonds de Compensation, qui verse une compensation en cas d’accident du travail ou de maladies des salariés.
Quelques conseils avant de créer une entreprise en Afrique du Sud
Il convient, ici comme ailleurs, de préparer soigneusement son projet de création, d’étudier la demande et les marchés et aussi de s’entourer de conseillers compétents connaissant le pays : comptable, avocat, structure locale de conseil. Pour les Français, et selon le secteur choisi, s’inscrire à la French Tech ou à Business France est un plus. La Chambre de Commerce Franco Sud-Africaine (FSACCI) peut apporter conseils et contacts. Elle est implantée sur place depuis 45 ans. Des associations comme WITC Work in the City Johannesburg proposent des formations, des conférences et du networking aux expatriés français souhaitant entreprendre en Afrique du Sud.
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