Écrit par Lepetitjournal Johannesbourg
Publié le 8 mars 2024
Etre en couple même en étant de même culture est parfois difficile mais qu'en est-il lorsque deux personnes ne viennent pas du même pays ?
En 2006 en France on dénombrait 88.550 mariages mixtes dont 38.310 célébrés en France et 50.240 à l'étranger. Défis, incompréhensions mais aussi enrichissement personnel, les couples mixtes sont de plus en plus nombreux. Nous avons rencontre Benjamin, 28 ans, Français installé en Afrique du Sud et Yolandé, sa compagne de 24 ans, qui est elle Sud-Africaine. Ils ont accepté de répondre à nos questions.
( Crédit Photo;Yolaine Siko)
LPJ : Quels sont les facteurs essentiels pour réussir la vie à deux lorsque l'on vient de deux cultures différentes ?
Yolandé : Essayer de comprendre et de se rendre compte de nos différences. La difficulté de la langue également car même si nous parlons anglais ensemble, ce n'est pas notre langue maternelle.
Benjamin : Etre patient et réfléchir deux fois avant de parler : un malentendu est si vite arrivé ! Il faut être curieux de la culture de l'autre : apprendre sa langue ou au moins quelques mots, l'histoire du pays par exemple aide à comprendre l'autre. Le respect est une notion clé.
Deux cultures différentes, deux nationalités : cela peut-il être un plus dans le couple ?
Yolandé : Oui c'est évident. Tout devient intéressant, nos points de vues divergent souvent, on ne s'ennuie jamais.
Benjamin : Quelquefois c'est dur pour moi, comme tous les Français, j'aime avoir raison ! Néanmoins c'est vraiment génial de vivre entre deux cultures avec Yolandé, de pouvoir passer le week-end dans une famille afrikaner et de visiter des endroits seulement connus des locaux.
Yolandé : La chance de pouvoir visiter la France, l'Europe mais aussi de pouvoir découvrir la culture française tout en restant en Afrique du Sud ! -
Si vous envisagez d'avoir des enfants, comment songez-vous intégrer vos deux cultures dans leur éducation ?
Benjamin : Le plus important pour nous est que les enfants apprennent à s'exprimer en anglais et en français mais pas forcément en afrikaans car cette langue n'est pas très utilisée. Yolandé devra parler anglais aux enfants pour qu'ils n'aient pas mon accent français ! Nous leur donnerons le meilleur des deux pays. La religion joue un role important ici donc Yolandé souhaiterait élever les enfants dans la tradition chrétienne, de mon coté je ne veux pas que ce soit trop prononcé !
Quel est votre regard sur la société sud-africaine Benjamin?
Benjamin : Même si le pays est d'une beauté magnifique, il reste encore assez inexploité à certains niveaux faute de volonté et de moyens. Il se déchire de plus en plus entre les riches Capetoniens par exemple, qui habitent dans la montagne et vivent enfermés derrière des grilles pour en sortir en Porsche, et le quidam du township qui erre en ville dans l'espoir de grappiller quelques Rands afin de nourrir sa famille.
Yolandé : Pour moi, comme pour 60% des jeunes Sud-Africains, je donnerais n'importe quoi pour partir d'Afrique du Sud. Mon pays est dans une période d'exode massif des jeunes qui partent, notamment en Angleterre, en Australie ou encore aux Etats-Unis. Concernant la France, mon gros problème est la barrière de la langue. De plus, il est bien regrettable que les Français roulent du "mauvais"coté !
Yolaine Siko ? (www.lepetitjournal.com/johannesbourg) ? lundi12 janvier 2009
En 2006 en France on dénombrait 88.550 mariages mixtes dont 38.310 célébrés en France et 50.240 à l'étranger. Défis, incompréhensions mais aussi enrichissement personnel, les couples mixtes sont de plus en plus nombreux. Nous avons rencontre Benjamin, 28 ans, Français installé en Afrique du Sud et Yolandé, sa compagne de 24 ans, qui est elle Sud-Africaine. Ils ont accepté de répondre à nos questions.
( Crédit Photo;Yolaine Siko)
LPJ : Quels sont les facteurs essentiels pour réussir la vie à deux lorsque l'on vient de deux cultures différentes ?
Yolandé : Essayer de comprendre et de se rendre compte de nos différences. La difficulté de la langue également car même si nous parlons anglais ensemble, ce n'est pas notre langue maternelle.
Benjamin : Etre patient et réfléchir deux fois avant de parler : un malentendu est si vite arrivé ! Il faut être curieux de la culture de l'autre : apprendre sa langue ou au moins quelques mots, l'histoire du pays par exemple aide à comprendre l'autre. Le respect est une notion clé.
Deux cultures différentes, deux nationalités : cela peut-il être un plus dans le couple ?
Yolandé : Oui c'est évident. Tout devient intéressant, nos points de vues divergent souvent, on ne s'ennuie jamais.
Benjamin : Quelquefois c'est dur pour moi, comme tous les Français, j'aime avoir raison ! Néanmoins c'est vraiment génial de vivre entre deux cultures avec Yolandé, de pouvoir passer le week-end dans une famille afrikaner et de visiter des endroits seulement connus des locaux.
Yolandé : La chance de pouvoir visiter la France, l'Europe mais aussi de pouvoir découvrir la culture française tout en restant en Afrique du Sud ! -
Si vous envisagez d'avoir des enfants, comment songez-vous intégrer vos deux cultures dans leur éducation ?
Benjamin : Le plus important pour nous est que les enfants apprennent à s'exprimer en anglais et en français mais pas forcément en afrikaans car cette langue n'est pas très utilisée. Yolandé devra parler anglais aux enfants pour qu'ils n'aient pas mon accent français ! Nous leur donnerons le meilleur des deux pays. La religion joue un role important ici donc Yolandé souhaiterait élever les enfants dans la tradition chrétienne, de mon coté je ne veux pas que ce soit trop prononcé !
Quel est votre regard sur la société sud-africaine Benjamin?
Benjamin : Même si le pays est d'une beauté magnifique, il reste encore assez inexploité à certains niveaux faute de volonté et de moyens. Il se déchire de plus en plus entre les riches Capetoniens par exemple, qui habitent dans la montagne et vivent enfermés derrière des grilles pour en sortir en Porsche, et le quidam du township qui erre en ville dans l'espoir de grappiller quelques Rands afin de nourrir sa famille.
Yolandé : Pour moi, comme pour 60% des jeunes Sud-Africains, je donnerais n'importe quoi pour partir d'Afrique du Sud. Mon pays est dans une période d'exode massif des jeunes qui partent, notamment en Angleterre, en Australie ou encore aux Etats-Unis. Concernant la France, mon gros problème est la barrière de la langue. De plus, il est bien regrettable que les Français roulent du "mauvais"coté !
Yolaine Siko ? (www.lepetitjournal.com/johannesbourg) ? lundi12 janvier 2009
Publié le 12 janvier 2009, mis à jour le 8 mars 2024
Commentaires
L'annuaire 
