Le président Jokowi souhaite accélérer la délivrance du permis de travail pour les étrangers et il le prouve à travers le décret présidentiel 20/2018 qui devrait entrer en vigueur le 29 juin prochain et qui tend à simplifier le processus d’obtention du permis de travail.
L’obtention ou le renouvellement du fameux Kitas, qui est en fait le permis de séjour temporaire délivré une fois le permis de travail validé, est un sujet permanent de discussions voire d’inquiétudes dans la communauté des travailleurs étrangers résidant en Indonésie car les démarches sont souvent longues et fastidieuses. Ces tracasseries administratives sont un frein non seulement à l’embauche de main d’œuvre qualifiée mais également aux investissements étrangers dans le pays. Ceci ne peut satisfaire le président Jokowi qui a besoin de ces investissements pour lui permettre d’atteindre les objectifs de développement du pays et entra autres des infrastructures qu’il s’est fixés en début de mandat.
Un grand nombre de documents est actuellement requis pour obtenir un permis de travail : le RPTKA (plan de placement des expatriés), l’IMTA (permis de travail), le VITAS (visa de séjour temporaire) et enfin le KITAS (permis de séjour temporaire).
Hanif Dhakiri le ministre indonésien de la Main-d'œuvre a annoncé que dans un soucis d’efficacité l’obtention du RPTKA sera supprimé pour les travailleurs étrangers qui se rendent en Indonésie pour de courtes périodes ainsi que pour tous les actionnaires étrangers qui exercent également une fonction d'administrateur ou de commissaire dans une société indonésienne, les agents diplomatiques ou consulaires et les travailleurs étrangers qui sont nécessaires pour le gouvernement indonésien.
Deuxième simplication : le VITAS, visa de séjour temporaire et le KITAS, permis de séjour temporaire ne feront plus qu’un. Cet unique document sera délivré par une ambassade indonésienne à l’étranger dans un délai maximum de 2 jours ouvrables suivant la réception de la demande complète par l’ambassade en question.
Certaines mesures restent encore à clarifier avant l’entrée en vigueur du décret qui s’il ne représente pas une révolution complète par rapport au système actuel est tout de même un bon signe en direction des investisseurs étrangers.
