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Une fourmi m'a dit...Le monde selon Bernard Werber

Bernard Werber Hong Kong Book FairBernard Werber Hong Kong Book Fair
Bernard Werber sur le stand de la France du salon du livre de Hong Kong
Écrit par Didier Pujol
Publié le 25 juillet 2019, mis à jour le 26 juillet 2019

A l’occasion de son passage à Hong Kong pour le salon du livre, organisé par le consulat de France à Hong Kong et Macao et l’Alliance Française de Hong Kong, le romancier à succès Bernard Werber a bien voulu répondre à nos questions.

 

Vous intervenez au salon du livre sur le thème de l’imagination. Quel est selon vous le rôle de l’imagination?

L’imagination permet de ne pas régresser. On a le choix entre accepter le monde des autres et se poser des questions pour créer son propre monde, ce que j’appelle "faire un pas de côté". Cela permet de comprendre, de se projeter, explorer les potentiels. Les gens qui ont des certitudes enferment leur pensée. Il faut donc oublier ses certitudes pour faire sa propre expérience du monde.

 

Vous préconisez d’observer pour comprendre. Cela est-il exclusif de l’éducation? L’observation peut-elle remplacer l’acquisition de connaissances académiques?

Je crois qu’il est important d’observer avant d’apprendre. Même si vous apprenez que le feu brûle, il est essentiel de vous faire votre propre idée de la chose. C’est comme goûter les aliments. Seule votre propre expérience permet d’élargir votre champ de perception. Ensuite, l’envie d’en savoir plus peut et doit sans doute être nourrie par les références académiques et livresques, afin de se poser encore plus de questions.

 

Comment vous est venu votre goût pour la science-fiction et le fantastique?

Mes premiers livres sont ceux d’Edgar Allan Poe, Isaac Asimov, Frank Herbert. Ils m’ont immédiatement fait rêver en me projetant dans un monde fantastique. Puis il y a eu Jules Verne, Barjavel… Ce qui me fascinait dans ces auteurs, c’était la capacité de la science-fiction de changer le monde. Georges Orwell et Aldous Huxley sont aujourd’hui régulièrement cités par les hommes politiques, preuve du pouvoir de la science-fiction d’influer sur le monde réel.

 

Pourquoi vous être intéressé aux fourmis?

En général, je m’intéresse à toutes les formes de vie. Il me paraît essentiel que l’homme puisse estimer les autres espèces, se souvenir qu’un morceau de bœuf par exemple, avant de finir comme un cadavre que nous mangeons, a eu une vie, une conscience, des yeux pour voir et deux oreilles pour percevoir le monde. Les Indiens d’Amérique avaient pour habitude de remercier l’animal après l’avoir tué à la chasse. Prendre conscience qu’il existe des mondes parallèles aux nôtres comme celui des fourmis ou des chats par exemple, doit nous ouvrir l’esprit et nous rendre conscients de l’univers dans lequel nous vivons. C’est une façon de continuer à se questionner.

 

Quel est le livre que vous aimeriez conseiller aux lecteurs du Petit Journal?

Mon dernier livre "La Boite de Pandore" est sans doute une façon de voyager dans l’imaginaire. Il explore le concept des vies antérieures. Le personnage est un professeur d’Histoire qui se trouve projeté dans l’une de ces vies et découvre le vécu des gens simples face à la grande Histoire. C’est en quelque sorte l’accès aux coulisses de l’Histoire dans un roman de science-fiction. Grâce à ce voyage intérieur, il est possible d’accéder aux histoires dans l’Histoire.

 

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Didier Pujol
Publié le 25 juillet 2019, mis à jour le 26 juillet 2019

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