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KODSI BEN ABDESLEM – "L’improvisation, c’est dire oui aux choses"

Theatre improvisation Hong Kong Kodsi Ben AbdeslemTheatre improvisation Hong Kong Kodsi Ben Abdeslem
Écrit par Lepetitjournal Hong Kong
Publié le 14 octobre 2015, mis à jour le 23 août 2018

Vendredi 16 et Samedi 17 octobre, Kodsi Ben Abdeslem et ses acolytes du Cabaret Quesapelorio improviseront« pour le meilleur et pour le rire » sur la scène du Premium Sofa Club à Sheung Wan.

Le théâtre, Kodsi Ben Abdeslem est tombé dedans dès l'école. Plus qu'un simple loisir, jouer la comédie est un véritable viatique pour l'adolescent. «Plus jeune, j'étais bègue, et les seuls moments où je ne bégayais pas en classe, c'était quand je faisais du théâtre», nous confie ce VIE en gestion de projets IT. Mais très vite, l'apprenti comédien «lâche» le classique pour se consacrer entièrement à ce qui lui donne «ses plus beaux moments de scène»: l'improvisation.

Un genre théâtral venu du Canada

Ce théâtre d'un genre nouveau est né au Québec dans les années 1970, à une époque où les spectateurs désertaient les salles de spectacles, leur préférant la patinoire et ses matchs de hockey. Pour faire revenir le public au théâtre, l'acteur Robert Gravel a alors l'idée d'emprunter à ce sport si populaire son décorum et ses codes pour monter sur scène des compétitions d'acteurs, appelées « matchs d'improvisation ».

« Je suis vraiment tombé amoureux de cette culture largement inspirée par la culture canadienne», explique Kodsi. «L'improvisation est un monde incroyable. On accepte tout le monde. On a vraiment le sentiment de faire partie d'une grande famille.» Et de citer aussitôt l'exemple de Jamel Debbouzze. L'humoriste originaire de Trappes a en effet exprimé à plusieurs occasions sa passion et sa reconnaissance pour le monde de l'impro qui lui a « sauvé la vie ».

«L'improvisation, c'est dire oui aux choses. C'est une règle», renchérit le VIE. «Dans la vie, on nous apprend à dire non. Il ne faut pas dire oui tout de suite, il ne faut pas s'engager. En impro, on apprend à casser ça.» 

Travail d'impro

Voilà pourquoi en 2007, son bac en poche, l'étudiant en informatique s'inscrit à la LUDI, la ligue universitaire d'improvisation d'Ile-de-France. C'est là qu'il rencontre les membres de sa future troupe, les Quesapelorio, avec qui il apprend durant 5 ans les fondamentaux de la tradition québécoise.

«On n'a pas l'impression comme ça mais l'improvisation, ça se travaille», s'amuse-t-il. Mais sur quoi s'exercer quand il n'y a ni texte ni didascalies ni accessoires auxquels se raccrocher? «On travaille sur des sensations, des choses qu'on aimait enfant et qu'on a oubliées comme la spontanéité, l'écoute?»,  explique l'improvisateur. «Dans la vie, souvent, on n'écoute pas les gens, on a déjà notre avis. En impro, l'écoute est fondamentale. Notre corps et notre esprit doit être prêt à changer en fonction de ce que va dire l'autre.»

Chaque soir, un show inattendu

Et il faut une sacrée dose de plasticité et d'inventivité aux « joueurs » pour assurer le show. Car chaque soir, le spectacle s'écrit au fil de l'eau au gré des histoires improvisées à partir des thèmes et des catégories imposées par le public et le maitre de cérémonie. « Rien n'est défini à l'avance, » confirme Kodsi, « C'est ce qu'il y a de fou dans l'improvisation, on ne sait jamais à quoi s'attendre. Même avec huit ans d'expérience, on n'est jamais sûr de rien mais on dit toujours oui. Si quelqu'un propose une impro qui se passe au 7ème siècle, au Moyen Age, ou au temps préhistoriques ou bien de parler une langue qui n'existe pas, on y va, on accepte le défi.»

Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hong-kong) jeudi 15 octobre 2015

 

Infos pratiques:

Cabaret Quesapelorio
les 16 et 17 Octobre à 20H15
Premium sofa Club de Sheung Wan

Réservations sur http://ticketdood.com/cabaret-quesapelorio/

 


 

lpj 20
Publié le 14 octobre 2015, mis à jour le 23 août 2018

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