Inspiring Girls Hong Kong : aider les jeunes filles à libérer tout leur potentiel

Inspiring Girls Hong Kong est le volet local d’une organisation internationale à but non lucratif dont la mission est d’aider les jeunes femmes à gagner en confiance et estime de soi, encourager leurs ambitions, reconnaître les préjugés genrés afin de s’en libérer et développer tout leur potentiel. A l'approche de la Journée de la Femme (le 8 mars), Lepetitjournal a rencontré Juliette qui participe avec enthousiasme à ce programme et nous en parle. 

Combattre les préjugés sexistes à Hong Kong

Parlez-nous de cette association

Inspiring Girls Hong Kong travaille sur l'éducation de jeunes filles de 14 à 16 ans dans la communauté locale pour développer l'estime de soi, élever leurs aspirations et encourager leurs ambitions à travers un programme les mettant en contact avec des « role models », des femmes issues d’horizons variés, partageant avec elles leur histoire et leur parcours. Le programme aide à renforcer la confiance en soi grâce à des activités et des affirmations adaptées à leur âge. Il aide à reconnaître les préjugés sexistes afin de s’en libérer et encourage les filles à explorer les industries du futur. 

Le Lycée Français de Hong Kong est l’un des nombreux partenaires et organise (pour les filles en classe de Secondes et Year 10) des conférences et ateliers de discussion, du mentoring et des explorations sur le terrain du monde professionnel. C'est dans ce cadre que j'ai découvert leurs activités et me suis inscrite. Je veux combattre ce syndrome de l'imposteur qui pénalise de nombreuses femmes. 

Eviter la peur de l'échec

Qu'est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Fléau touchant en particulier (même si pas uniquement) les femmes, le syndrome de l'imposteur est un sentiment auto-entretenu d'incompétence, un manque de confiance en soi qui persiste malgré les succès scolaires ou professionnels.

Le terme a été introduit en 1978 par deux psychologues, Pauline Clance et Susanne Imes, après leur étude menée sur des femmes diplômées, exerçant des métiers prestigieux et jouissant d’une excellente réputation. Même si leurs compétences ne faisaient aucun doute, elles se sous-estimaient, ayant le sentiment de ne pas être à leur place, considérant leur réussite comme le fruit de circonstances favorables dont le mérite ne leur revenait pas.

Souvent lié aux stéréotypes culturels de genre enracinés, associant le masculin à l’expertise, ce manque de confiance en soi peut limiter les choix d'études et de carrière de femmes qui, bien qu’ayant toutes les compétences nécessaires, s’interdiront certaines voies ou ne poursuivront pas certaines opportunités.

Connaître les rouages du syndrome de l’imposteur est une première étape pour s’en libérer et vaincre la peur de l'échec.

"Il faut que les femmes se fassent plus confiance"

Quel message souhaitez-vous transmettre aux jeunes femmes avec qui vous échangez dans le cadre du programme ?  

Je leur dis de poursuivre leurs aspirations profondes. Le "Connais-toi toi-même" de Socrate est une belle maxime car il n'y a pas qu'une seule voie qui mène au bonheur (ce que nous recherchons tous), chacun a sa propre définition de ce qui peut le rendre heureux. Je leur parle de la peur de l'échec qui paralyse et empêche d'avancer. Il m'est arrivé d'avoir une telle peur de l’échec que je n'essayais même pas. Le manque de confiance en soi peut conduire à saboter ses propres chances de réussite, au contraire d’une personne sûre d’elle qui sait que « l’échec » fait partie intégrante du chemin et que l’expérimenter est indispensable pour grandir. Cette peur de l’échec peut prendre racine dès l'enfance, à l'école, ou à la maison. La combattre est au cœur de la mission d’Inspiring Girls Hong Kong.

Pourquoi avez-vous choisi d'être "role model» ? 

Pour être celle dont j'aurais eu besoin étant plus jeune. Pour inspirer et guider des adolescentes à Hong Kong, les préparer pour l’avenir. Même si vous pensez que vous n'avez pas accompli suffisamment de choses, votre histoire et vos expériences peuvent être une source d'inspiration, d'encouragement et de motivation pour quelqu'un qui en a besoin.

Comme le programme est divisé en 6 modules thématiques, soit seulement une heure par mois sur une durée de 6 mois, sans exigence minimale ou maximale, j'ai pu le caser dans mon emploi du temps chargé. Et pour tout vous dire, participer à ce programme m'a fait redécouvrir la valeur de mon histoire et de mon parcours.