Les masques communément utilisés pour se protéger de la pollution ou des microbes seraient inefficaces contre la première, mais protègeraient assez bien des seconds
Photo : wax115
Selon les spécialistes, le port de masque destiné à se prémunir des dangers de la pollution est un leurre. Il semblerait en effet que ces masques communément vendus dans le commerce, soient assez efficaces contre les microbes, beaucoup moins contre les particules polluantes présentes dans l'air des villes et notamment de Hong Kong. Pour Paul Chan Kay-sheung, microbiologiste à la Chinese University, ces masques ont initialement été conçus pour filtrer les virus, largement plus gros -et donc facilement filtrables-, que les particules polluantes. Les poussières présentes dans la pollution atmosphérique sont tellement fines qu'elles s'infiltrent beaucoup plus facilement.
Conseils
David Hui Shu-cheong, Professeur de pneumologie, conseille l'utilisation des masques N95, permettant une meilleure protection. Mais leurs utilisateurs déplorent une réelle difficulté à respirer au travers de ces masques beaucoup plus performants contre les particules polluantes. Avec les masques spécialement conçus pour filtrer le carbone, les N95 seraient les plus efficaces.
Les pics de pollution comme nous en avons expérimenté un la semaine dernière, ont pour conséquence immédiate la recrudescence de symptômes comme l'irritation des yeux, les rhinites allergiques et les difficultés respiratoires. Lorsque les pics de pollution se maintiennent au-delà de trois jours, le nombre d'hospitalisations pour bronchite chronique ou pneumonie croît systématiquement d'au moins 3% par jour.
Vanessa Avrillon (www.lepetitjournal.com/hongkong.html), mardi 30 mars 2010