ROLLER DERBY - Entrée internationale au Tomodachi pour Hong Kong

Huit membres de l'équipe de roller derby de Hong Kong ont participé, ce weekend, au tournoi international ''Tomodachi''*, sur l'île d'Okinawa, Japon. Deux Français étaient du voyage.

Véritable petite révolution pour le roller derby de Hong Kong : du 24 au 26 mars, une partie de l'équipe est partie à Okinawa participer à un tournoi international de roller derby... Alors que la quasi-totalité n'avait jamais joué ne serait-ce qu'un simple match. « C'est épuisant et bien plus difficile que je ne le croyais !, déclare à bout de souffle Snooky, alias Karl Luna sur le terrain. Les filles d'en face n'ont pas bougé d'un pouce alors que j'ai vraiment mis toutes mes forces pour briser leur défense ! »

Parmi les heureux participants, deux Français ont fait le déplacement : Bérénice, alias Niki Whips Hell, et Maxence, répondant au nom de Coca col'Ass. Débordée d'excitation, la nouvelle joueuse découvre tout de ce monde. « C'est trop génial !, s'écrie-t-elle, après seulement quelques minutes de jeu. Tu as beau tomber, tu sais que tu dois te relever et repartir dans la mêlée ! »

En charge de la sécurité et du bon déroulement du jeu, Maxence est l'un des multiples arbitres sur le terrain.

Max, quant à lui, n'en est pas à son premier coup d'essai. Arbitre de roller derby depuis déjà cinq ans, il essaie d'être présent à tous les tournois que le lui permet son emploi du temps. « Il n'existe pas d'équipe masculine dans tous les pays, souligne le Français. En voyageant comme je le fais et ne restant jamais plus d'un an quelque part, arbitrer est pour moi le meilleur moyen de participer. » S'entraînant avec les filles de Hong Kong, il a pu constater ce weekend leur progrès sur le terrain. « Il y en a certaines que je ne n'ai pas reconnu et j'ai été très impressionné de ce qu'elles ont réussi à faire. »

Marginal

D'origine américaine, si le roller derby n'est plus à présenter dans les pays occidentaux, il reste encore marginal en Asie. Les joueurs sont majoritairement des expatriés et leur nombre est souvent insuffisant pour constituer une équipe et maintenir le niveau minimum requis en compétition. D'où l'idée des Hongkongaises de s'associer à d'autres joueuses de la région. « L'équipe de Shanghai nous a contacté pour nous proposer de créer une équipe régionale : la ''Pan-asian spring rollers team'' », précise Claire, alias Willow Whips, joueuse de Hong Kong et capitaine de cette formation improvisée. En tout, seize joueuses de Shanghai, de Beijing, de Bangkok, et de Hong Kong ont répondu présent. "C'était une superbe et unique opportunité de jouer par ici, de se confronter à d'autres, de toute évidence bien meilleures que nous, et de progresser", ajoute Nadège, alias Pussy Mulator, expatriée française de Shanghai et ancienne joueuse de roller derby à Nantes (44).

La ''jammeuse'' (avec une étoile sur le casque) de chaque équipe doit passer les bloqueuses adverses (au nombre de quatre par équipe) à chaque tour de piste pour pouvoir marquer des points. L'équipe qui en remporte le plus gagne.

Au final, dix équipes féminines et masculines du Japon et d'Asie, mais aussi du Canada, et même d'Hawaï, sont venues s'affronter au parc athlétique de la petite île japonaise. Malgré les nombreux bleus et courbatures, les joueuses de Hong Kong se voient déjà à l'affiche d'autres tournois. En attendant de pouvoir, peut-être, organiser le leur un jour.

Nelly Albérola (www.lepetitjournal.com/hong-kong) - vendredi 31 mars 2017

* ''Tomodachi'' signifie ''ami'' en japonais. Il s'agit du premier tournoi international organisé sous cette forme par le comité japonais de roller derby.

Informations supplémentaires : Page Facebook ''Hong Kong Roller Derby''.