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D’AUCHEL - Ambassadeur du savoir-faire français en maroquinerie de luxe

Écrit par Lepetitjournal Hong Kong
Publié le 21 février 2017, mis à jour le 21 février 2017

Le savoir-faire français a trouvé refuge en plein c?ur de Central. Dans l'atelier boutique D'AUCHEL, Olivier Dauchez transforme le travail des sacs et accessoires en un art où le cuir est roi. La maroquinerie de luxe séduit ici une clientèle dont les goûts sont plus guidés par un désir de personnalisation que par l'affichage de grandes marques des temples du luxe. De renommée internationale, la maroquinerie française se fait donc et s'expérimente à l'échelle locale. 

Du Made in France au Made by French?with french products

Olivier Dauchez signe ses sacs d'un sceau discret, une reprise épurée des armoiries de famille dont la filiation remonte au XIII ème siècle. Après avoir dédié plus de 20 ans à la production industrielle de maroquinerie pour des grandes marques de luxe et suivi sa profonde mutation et sa course aux rendements, il décide de créer sa propre marque de sacs de confection artisanale exclusivement française.

Dans son atelier à Hong Kong, il importe les peaux de vachette, de chèvre, d'autruche et de crocodile auprès de tanneurs français réputés. Des peaux aux fils de lins servant à assembler les pièces, jusqu'à la cire d'abeille renforçant la résistance des sacs, rien ne provient d'ailleurs. Il a su s'entourer aussi des meilleurs artisans français pour confectionner sur place l'intégralité des objets, chacun étant capable de réaliser la pièce entière.

L'expérience D'Auchel

L'accès à l'atelier boutique se fait par rendez-vous. En arrivant, le client peut dans un premier temps essayer les modèles de sacs et autres accessoires dont le design est très parisien. Il est ensuite invité à s'installer avec le fondateur qui dispose sous ses yeux plusieurs panels. A cet instant, ils agencent, juxtaposent ensemble les échantillons de matières pour choisir les peaux, le grain, les couleurs, les coutures, les finitions pour arriver à un assemblage unique. Si certains clients ont besoin de conseil, la plupart savent exactement et arrivent à des mélanges élégants de couleurs.

Pour un sac, la cliente sera invitée à revenir lors de sa confection. Dans un moment d'échange privilégié avec l'artisan, elle pourra comprendre le processus de création et découvrir la méticulosité des opérations de découpe et d'assemblage. Offrir cette expérience personnelle est une volonté d'Olivier Dauchez, puisque prendre part à la conception de l'objet est un privilège assez inédit dans le monde du luxe aujourd'hui.

Un Rubik's cube en cuir 

A chaque étape, il faut une compétence et une dextérité particulière. Pour la sélection du cuir d'abord, car la peau a une structure spécifique selon l'animal bien sûr, mais aussi selon la race et les conditions d'élevage. Pour la découpe et le patronage, les parties nobles (la culée) seront privilégiées reléguant les flans et les pattes aux doublures. L'épaisseur de la peau sera travaillée jusqu'au 10ème de millimètre pour la petite maroquinerie. L'assemblage est également un art.

Avec les coutures en points selliers, le client découvrira les étapes de traçage, griffage, perçage, filetage et la réalisation des n?uds croisés. Les finitions en rognage ou bord franc termineront l'ouvrage.

De la découpe aux finitions, les artisans dédient en moyenne deux semaines à temps complet pour réaliser un sac de A à Z. Le client repartira du 14ème étage de la Lyndhurst Tower, avec un petit cadenas?clé USB aux couleurs de son objet où une vidéo lui permettra de redécouvrir les différentes étapes de sa création.

Soline Phély (www.lepetitjournal.com/hong-kong) mardi 21 février 2017

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Publié le 21 février 2017, mis à jour le 21 février 2017

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