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Vianney nous raconte son concert à Hong Kong en exclusivité

Vianney hong kong musihk coverVianney hong kong musihk cover
Sophie Rouillon - Concert de Vianney à Hong Kong
Écrit par Stéphanie Stiernon
Publié le 1 octobre 2017, mis à jour le 3 octobre 2017

Dernière étape de sa tournée asiatique à Hong-Kong, Vianney nous explique avec une franchise innocente comment elle s’est passée, comment il est parvenu à s’adapter à chacun de ses publics, dans chaque ville, chaque soir au gré des demandes et des envies. Vianney est chanteur mais aussi compositeur, drôle, travailleur, généreux et authentique.

Découvrons ce personnage hors norme qui, avec sa musique et son humour, nous a emportés le temps de deux concerts, dans son univers, au sein d’un lieu intimiste, le MOMLivehouse. « Il y a des salles de concert qui ressemblent à des zéniths, d’autres à des salons, ici c’est un peu comme une cuisine »

Vianney est un peu comme sa guitare, il a plusieurs cordes à son arc. Cordes qu’il a pris un vrai plaisir à monter sur sa guitare, une par une, lors de notre interview. « C’est un bonheur car je ne le fais plus alors que j’ai fait ça toute ma vie. Maintenant il y a Lolo, un copain, qui s’en occupe sur les tournées ». Il manie les cordes comme un couturier tient ses fils, sans doute parce qu’il aurait pu devenir styliste. Il aimait surtout imaginer, dessiner et puis coudre.

Vianney est un voyageur. 26 années au compteur, il a déjà tenté de se rendre en Israël en auto-stop, il a effectué un tour de France en scooter électrique et s’est également rendu à vélo à Londres, Berlin et Stockholm. Ce dernier voyage lui a inspiré son titre Veronica. Il a donné des concerts un peu partout dans le monde, mais c’était sa première à Hong-Kong après une tournée asiatique où son talent et son charme ont opéré à Tokyo, Séoul, Taipei, Bangkok et Singapour.

Son coup de cœur ? Le Japon où il se produisait déjà il y a 2 mois.

Son coup de gueule ? Pas sûr que ce mélomane au grand cœur en ait souvent.

Ses bons plans ? Sillonner les canaux de Bangkok, des maisons à pilotis au marché chinois.
 

Vianney spectacle Hong Kong

Vianney nous confie qu’il est touché par l’Asie, ce continent incroyable où chaque pays lui a fait découvrir une culture et une ambiance différentes, des attitudes et relations humaines singulières ainsi qu’une grande humilité au travail. « J’ai eu une grosse prise de conscience sur l’aspect pluriel de ce continent, j’ai adoré, j’en ai pris plein la vue ».

A-t-il adapté ses concerts pour se produire en Asie ? Pas plus que pour une autre tournée. Il nous explique que cette mission d’adaptation se fait à chaque concert, même en France. « Un concert c’est s’adapter aux gens, au lieu, au contexte et je le fais le soir même, au moment du concert. Je viens toujours sans liste de chansons pour être plus libre. »

Il est en guitare voix, totalement libre de couper ses chansons, les rallonger, en supprimer, ou en ajouter à la demande du public pendant le concert. Quant à la durée, c’est pour lui une affaire de ressenti beaucoup plus que de chrono.

Peu de gens peuvent s’en targuer, lui l’assume: il ne considère pas ce qu’il fait comme un métier même s’il travaille sans cesse, jusque tard dans la nuit au retour de ses concerts. « Quand je me lève le matin, je ne pense qu’à ça. A distance ou chez moi, je suis en attention continue ». Il ne s’arrête jamais de composer, chez lui ou en tournée, pour lui et pour les autres. C’est sa manière de s’exprimer.

L’angoisse de la page blanche ? Absolument pas. Il a toujours quelque chose à dire, un sentiment ou une émotion à partager. Il reconnait, avec son humilité attendrissante, que ces choses qui le touchent il les dira parfois moins bien. « Ce n’est pas grave, c’est la vie. Je compose depuis que j’ai 12 ans. Il y a des périodes où je le fais moins bien que d’autres ».

Mais comment savoir si une composition est réussie ? Son unique juge, c’est lui. Le public, auquel il est confronté depuis peu, n’est pas son repère. Il fait néanmoins écouter ses compositions à ses proches dont les réactions sont très importantes et tout particulièrement celles de son producteur et de sa douce moitié qui sont « mes meilleurs indicateurs ». (N.D.L.R. pour celles qui espéraient, Vianney n’est plus un cœur à prendre)

Son secret ? entretenir un certain recul avec ce qu’il fait et ne jamais le perdre. A cet égard, Il avoue qu’il faut parfois se faire violence pour se confronter aux autres même s’il accepte facilement la critique. « On avance beaucoup mieux en l’acceptant, je n’ai peur de rien, ni de personne et je comprends très bien qu’on puisse ne pas aimer ce que je fais ». Pourtant après avoir assisté à son concert, difficile d’imaginer qu’on puisse ne pas être séduit par cet artiste indéniablement doué.

Un concert intimiste dans un décor underground

Vianney Spectacle Hong Kong


Parlons-en de ce concert. A quelques heures de monter sur scène, ni trac, ni stress mais le poids d’une grande responsabilité : celle de faire un bon concert. « En ce moment, il y a des personnes qui se préparent. C’est un moment important pour tous ces gens, dans leur semaine, dans leur mois parfois même parfois dans leur année ». Pour Vianney, Il y a dans un concert une dimension d’empathie bien plus importante que la démonstration des prouesses techniques de l’artiste. Voici donc la clé de cette performance scénique où il a conquis un public hétérogène avec ses chansons, sa présence, son humour et ses improvisations personnalisées qui nous ont donné à tous l’impression de partager un café en chanson, dans sa cuisine.

Le message que ce grand garçon aime faire passer et qu’il tend à utiliser comme philosophie de vie se retrouve dans sa chanson Le Galopin : s’inquiéter c’est bien mais se dire qu’on est bien, c’est mieux. « J’ai la chance de pouvoir dire cette phrase, je m’en rends compte. Mais quand on est inquiet, on n’est jamais libre. »

En terminant son concert par cette chanson, a capella, il achève de conquérir toute la salle, sobrement, humainement et dans une douceur remarquable.

Les petits bonus en exclu

  • Sa guitare est plus petite que la normale, il trouve que ça lui va mieux sur scène. Plus maniable, plus jolie.
  • Son logo : son drapeau. Trois couleurs, le rouge, le bleu et le vert, qui ensemble forment la base d’une multitude de couleurs pour représenter le monde où il s’inscrit (au moyen de son V) modestement à son niveau.
  • Son auteur du moment : Arnaud Le Guilcher, un français à l’écriture moderne et déjantée. Son seul regret, n’avoir plus le temps que de lire un seul livre par mois.
  • Son sport favori : le rugby
  • Son dernier clip : Dumbo tourné à Dunquerke. Pourquoi cette ville ? « Elle est magnifique et son bord de mer a un charmant côté rétro. C’est la zone de France où il y a une humanité particulière, on n’y rencontre que des gens agréables et gentils ».
  • Son agent en Asie : Herve de Musihk, d’une gentillesse égale à celle de son artiste
     
Stéphanie Stiernon
Publié le 1 octobre 2017, mis à jour le 3 octobre 2017

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