TONY LEUNG – Le héros d’"In the mood for love" décoré par la France à Hong Kong

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L'acteur hongkongais Tony Leung, prix d'interprétation à Cannes en 2000 pour son rôle dans le plus célèbre film de Wong kar-wai, a reçu ce lundi à Hong Kong les insignes d'officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.

Dr Andrew S. Yuen, Elisa Barthélémy, Carina Lau, Tony Leung Arnaud Barthélémy, Wong Kar-wai et sa femme © Elsa Ponchon

Un acteur "extraordinaire"

La cérémonie s'est déroulée lundi après-midi dans les salons de la résidence de France en présence de sa femme Carina Lau et de ses amis de la profession. Le consul général, Arnaud Barthélémy, a salué un acteur "extraordinaire", qui a tourné avec les plus grands réalisateurs du cinéma hongkongais (John Woo, Johnnie To, Wong Kar-wai) et asiatiques (le Franco-vietnamien Tran Anhn Hung, les Taïwanais Hou Hsiao-Hsien et Ang Lee) et contribué à faire de l'ex-colonie britannique un "monument" du 7^ème art et une cité mythique. "Grâce à vous, les Français ont une vision romantique de Hong Kong et ils viennent ici avec le rêve de rencontrer la belle et mystérieuse Su Li-zhen au détour d'une rue."

Asian lover

Si Tony Leung Chiu-wai, 52 ans, a tourné dans près de 70 films, c'est incontestablement ses rôles dans Chungking Express et In the mood for love de Wong kar-wai qui ont construit sa stature d'"Asian lover" et la légende cinématographique de Hong Kong à l'international. Deux must-see du 7^ème art hongkongais dans lesquels il interprète un même personnage, celui de l'amant/mari délaissé en proie au spleen, que la langueur rend plus beau et mystérieux encore.

"Nostalgique"

A la ville, l'homme parait presque timide. "Je suis fier bien sûr d'être honoré par la France mais cette récompense me dépasse.", avoue-t-il modestement. "Je la partage avec tous les grands acteurs et les grands cinéastes avec lesquels j'ai eu a chance de travailler depuis 30 ans." "The short Tony" comme le surnomment les médias locaux pour le distinguer de son homonyme Tony Fak-kai (acteur principal de L'Amant de Jean-Jacques Annaud) se dit d'ailleurs un peu "nostalgique" des années 80, âge d'or du cinéma hongkongais. "Aujourd'hui, les choses à Hong Kong évoluent en raison du marché. Il n'y a plus beaucoup de productions locales. La plupart d'entre elles se font désormais en Chine."

Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hong-kong) vendredi 12 juin 2015