SEX IN THE CITY – Et si le sexe était aussi une question d’espace ?

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8 Hongkongais sur 10 pensent qu’il n’y a pas assez d’espace à Hong Kong pour avoir des rapports sexuels satisfaisants et la majorité ont déjà fait l’amour et eu envie de le faire en dehors de chez eux, y compris dans des espaces publics, en raison de l’exigüité des logements. C’est le résultat d’un sondage lancé par la Family Planning Association of Hong Kong (FPAHK) et la Hong Kong Sex Education Association (HKSEA) qui organisent jusqu’au 2 novembre le 6^ème Hong Kong Sex Cultural festival au Jockey Club Creative Arts Centre (JCCAC) à Kowloon.

De mars à août 2013, 559 Hongkongais ont accepté de répondre aux questions des deux associations qui cherchent à comprendre l’influence de l’urbanisme sur les comportements sexuels à Hong Kong. Et les résultats en disent long sur l’inconfort sexuel des habitants du territoire. 80% des interrogés souffrent en effet du manque d’espace et de la promiscuité, qui empêchent toute liberté, toute spontanéïté et toute intimité réelle. Une majorité de couples préfèrent d’ailleurs aller à l’hôtel ou ont déjà pensé à avoir recours à cette solution. D’autres (20 à 30%) par manque de moyens choisissent plutôt les espaces publics comme les piscines, les plages, les parcs, les voitures, le bureau, l’école ou carrément les buissons.

Photo  lauréate du "Hong Kong – Sexy City Photography Contest”- Open Category

M. Joseph Cho, membre du Comité exécutif et Nutong Xueshe, co-directeur de la HKSEA, déclarent : "Les résultats de cette enquête montrent qu’une majorité des citoyens ont de fortes attentes concernant leur vie sexuelle, malgré la densité de population et le manque d’espace vital. C’est pourquoi ils ont recours à d’autres stratégies, comme l’hôtel. Mais les conditions de vie, la densité et les aspirations à une vie sexuelle de qualité sont devenues des facteurs de conflits dans notre société."

De l’espace physique à l’espace psychologique et social

Professeur Ng Man-lun, fondateur de la HKSCF et vice-président de la HKSEA renchérit : "Le Festival se concentre cette année sur les relations entre sexualité et espace de vie. Dans une ville surpeuplée comme Hong Kong, les espaces physiques pour la sexualité sont exigus ou rares, qu’il s’agisse des espaces privés ou des espaces publics romantiques où peuvent se retrouver les couples. Néanmoins, l’espace psychologique et social est encore plus important.

Aujourd’hui les tabous sociaux limitent l’espace personnel, psychologique et sexuel de beaucoup de gens et leur dénie le droit d’avoir leurs propres désirs, leurs fantasmes et des activités sexuelles singulières. D’autre part, l’incompréhension, le manque de tolérance limitent également cet espace psychologique, isolant, discriminant voire persécutant ceux qui ont une orientation sexuelle différente. Le Hong Kong Sex Cultural festival a pour but de donner de l’espace à tous, aux minorités sexuelles comme aux autres, de faire entendre leurs opinions sur la sexualité, leurs sentiments et leurs besoins et d’enjoindre la société à en finir avec les discriminations pour plus de tolérance".

Florence Morin (www.lepetitjournal;com/hong-kong/) vendredi 1^er novembre 2013

Crédit photos : FPAHK

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