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Le gouvernement central chinois a décidé de protéger sa population de la mauvaise influence hongkongaise. Dans les médias locaux comme le Global Times ou le China Daily, les manifestants d'Occupy Central sont qualifiés d' "extrémistes politiques" qui veulent "profiter de l'idéalisme et de l'enthousiasme des étudiants pour promouvoir une avancée démocratique". Ce sont d'ailleurs les seuls commentaires autorisés par le pouvoir car sur l'Internet chinois, on ne trouve pas trace ou presque du mouvement de contestation hongkongais. Les autorités de Pékin ont en effet fait bloquer Instagram en Chine pour enrayer la diffusion des photos des manifestations très relayées sur le site jusqu'à dimanche.
Lundi, les autorités chinoises ont fait un pas de plus dans la censure. Après avoir interdit les hashtag #OccupyCentral, #police et #justice, c'est au tour de #HongKong, le hashtag le plus populaire du réseau, d'être suspendu de SinaWeibo.
Comme le montre ce graphique publié par le SCMP en début de semaine, le mouvement de désobéissance civile de Hong Kong a provoqué une véritable inflation des messages censurés sur le site chinois de microblogging. Selon le weiboscope, un programme de l'université de journalisme de Hong Kong, cité par le quotidien, le nombre de messages rendus inaccessibles a été multiplié par cinq entre vendredi et samedi.
Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hongkong/) mercredi 1er octobre 2014
Crédit graphique SCMP