À l’occasion du Hong Kong French Film Festival, organisé par l’Alliance française, Gérard Jugnot est l’invité d’honneur d’une édition marquée par la projection de plusieurs de ses films cultes, dont Les Choristes, ainsi que par l’avant-première internationale du nouveau long-métrage de Christophe Barratier, Les Enfants de la Résistance. Quelques jours avant son arrivée, l’acteur, réalisateur et figure incontournable du cinéma français a partagé avec nous son enthousiasme, sa vision de ce nouveau film et son lien précieux avec Christophe Barratier.


Interroger le passé, c’est répondre au présent
Gérard Jugnot arrive à Hong Kong avec une exclusivité : Les Enfants de la Résistance, adaptation de la bande dessinée éponyme, projetée en avant-première hors de France avant sa sortie officielle le 26 Février 2026.
Il explique avoir été touché par la dimension pédagogique et familiale du projet : “C’est un film important pour les jeunes générations. L’Histoire leur paraît lointaine, mais elle revient nous frapper. Quand on interroge le passé, il répond présent.”
Dans ce film, il incarne un prêtre, personnage discret mais profondément humain, qui participe à sa manière à la résistance.
Il y a de l’aventure et surtout un vrai devoir de mémoire.
Il partage aussi son admiration pour Artus, son partenaire à l’écran : “C’est un acteur d’une puissance incroyable. Il peut tout jouer, comme Ventura ou Gabin.”

On a vécu un succès que l’on ne vit qu’une fois
Le Festival permet également de célébrer une longue collaboration entre Gérard Jugnot et Christophe Barratier : cinq films tournés ensemble, une complicité artistique et une fidélité presque instinctive.
Il se souvient du tournage parfois chaotique des Choristes, devenu phénomène mondial : "Au début, Christophe pataugeait. Puis il a trouvé son film, et ça a été un triomphe. On a terminé aux Oscars ! J’ai même vu Beyoncé chanter Vois sur ton chemin. Ça paraît irréel !”
Depuis, une confiance totale les unit.
Qu’il s’agisse d’un grand rôle ou d’un petit, j’y vais.”
Il évoque aussi l’influence du réalisateur sur sa propre façon de travailler : “Christophe est musicien, et il a changé ma manière d’aborder les émotions. La musique est un vecteur incroyable. Elle vous prend sans que vous n'ayez besoin de vous torturer l’esprit.”

Gérard Jugnot revient à Hong Kong pour la première fois depuis trente ans, à l’époque de l’ancien aéroport où les avions frôlaient les immeubles.
Je me souviens de Hong Kong à l’atterrissage
Il se dit impatient de redécouvrir la ville, de sentir son énergie, de rencontrer son public, francophone bien sûr, mais aussi hongkongais, qu’il espère présent dans les salles. “Le cinéma français a trouvé un nouveau souffle à l’étranger grâce aux plateformes. Des films que l’on n’aurait jamais pu présenter hors d’Europe ont touché des millions de spectateurs grâce à Netflix. Mais rien ne remplace la salle et la rencontre.”
Son séjour sera dense : projections, rencontres, séances de dédicaces… mais il espère aussi flâner, observer, s’inspirer.
“Quand je me déplace, je me fais mes propres films. C’est comme ça que naissent mes idées. Hong Kong va nourrir ma curiosité.”
Gérard Jugnot sera présent sur plusieurs événements et rencontres à Hong Kong à partir du 19 Novembre. Le programme de diffusion du film Les enfants de la Résistance et des grands classiques qui ont rythmés sa carrière sont à retrouver sur le site du Hong Kong French Film Festival.
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