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La marque de luxe italienne a présenté vendredi ses excuses à des commerçants de Hong Kong qu'elle avait accusé de contrefaçon.
Le mois dernier, Gucci avait adressé une lettre à six magasins de produits funéraires, leur demandant d'arrêter de vendre des répliques en papier de sacs et chaussures de luxe estampillées du logo de la marque.
A Hong Kong, lors des funérailles et des deux Toussaint chinoises (Ching Ming et Cheung Yeung), il est coutume de brûler des objets de papier qui peuvent être utiles au défunt dans l'au-delà. Il s'agit aussi bien de reproductions de billets de banque, de biens de consommation quotidiens comme des vêtements, une maison, un téléphone, de l'électroménager que de produits de luxe comme des voitures ou des sacs à main haute couture.
Dans un volte-face surprenant, la marque italienne a reconnu qu'il n'y avait de la part de ces commerçants aucune volonté d'enfreindre ses droits à la propriété intellectuelle et promis qu'il n'y aurait aucune poursuite judiciaire engagée contre eux.
"Nous regrettons tout malentendu et présentons nos excuses sincères à toute personne qui aurait pu être blessée", a précisé la marque dans un communiqué publié vendredi, soulignant son « respect immense » des rites funéraires et traditions locales.
Selon Charlotte Judet, la porte-parole du géant français Kering, propriétaire de Gucci, ces excuses seraient une démarche spontanée de la maison de couture qui souhaite établir un « dialogue constructif » avec les détaillants hongkongais de produits funéraires. La marque n'aurait selon elle enregistrée aucune plainte de la part du grand public, suite aux accusations portées contre ces derniers. Des résidents de Hong Kong avaient pourtant dénoncé suite à ces révélations une ingérence dans des coutumes bien innocentes.
Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hong-kong) lundi 9 mai 2016
Photo: Magrealthkoo via Wikimedia Commons
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