De deux disciplines différentes, la peinture et la sculpture, Véronique Desjonquères et Gaëlle Schoebel ne célèbrent qu'une seule chose: la vie. Les deux artistes parviennent à extraire à partir d'un instant, d'un paysage ou d'une posture, une part d'humanité souvent oubliée.
Leurs oeuvres sont exposées du 11 au 16 mai à la galerie Home Base Comix.
Côté tableaux, Véronique Desjonquères peint ses toiles depuis une dizaine d'années. De nombreuses expatriations, en Europe et en Asie, l'ont décidée à faire de la peinture une nouvelle ligne de vie, après une carrière d'avocate.
A chaque destination, les nouveautés et charmes qu'elle découvrait lui donnaient envie de les immortaliser. A Singapour, la végétation luxuriante; à Madrid, l'ambiance festive; à Bombay, l'humanité; et à Hong Kong, les villages de pêcheurs; font partie des thèmes qui ont inspiré Véronique et qu'elle explore à coups de pinceaux.
«La couleur, c'est l'enthousiasme, c'est la vie», explique-t-elle. Dans ses tableaux à l'huile, très colorés, on retrouve beaucoup d'associations de couleurs primaires et de jeux d'ombre et de lumière, comme sur la peinture du plus grand bidonville de Bombay, Dharavi.
Gaëlle Schoebel, elle, est sculptrice. Après des études d'architecture, où elle s'initie à la modélisation en trois dimensions, elle travaille l'argile depuis maintenant trois ans. Corps humains, adultes, enfants, visages, seront les oeuvres exposées pour cette exposition "Spirit of Life".
Gaëlle, à travers ses sculptures, cherche à montrer ce qui est sous nos yeux, mais qu'on ne relève pas forcément, des simples moments de la vie. Chaque oeuvre est réalisée suivant un principe qu'elle s'est imposée: ajouter à une posture, une sensation de mouvement, d'élan, voire de joie afin qu'une statue immobile paraisse beaucoup plus vivante.
Les deux artistes se sont donc rencontrées autour de cette même approche : mettre en lumière la beauté du moment et en faire rejaillir la vie. Avec un côté spirituel pour Véronique, qui montre la puissance et la beauté de ses souvenirs et leur attribue presque un caractère divin. Pour Gaëlle, c'est le besoin de remettre les choses en perspective et de poser la question du sens et des priorités du regard dans nos vies.
Antoine Vergnaud - Marc Schildt (www.lepetitjournal.com/hong-kong) mercredi 10 mai 2017