La police a annoncé mardi 24 octobre avoir démantelé un réseau de trafiquants de reins humains qui aurait déjà 28 transactions à son actif, pour un bénéfice global de 12 milliards de dôngs, soit 462.000 euros.
Les enquêteurs du district de Binh Chanh ont engagé des poursuites judiciaires et appréhendé quatre individus, soupçonnés de se livrer à du trafic d’organes humains. L’un d’eux est originaire de la province de Ninh Binh, dans le Nord. Les trois autres résident dans le Sud : un à Thu Duc, un dans la province de Kien Giang et un autre dans la province de Dong Nai.
Pour parvenir à arrêter ces quatre trafiquants d’organes, la police de Ho Chi Minh-ville a dû étendre ses recherches à tout le pays, de façon à réunir des preuves en nombre suffisant.
Un réseau de trafic d’organes au Vietnam
À ce stade, on sait que l’affaire a débuté en 2017, lorsque celui des quatre qui est originaire de Ninh Binh - appelons-le X - a vendu l’un de ses reins pour 250 millions de dôngs (9.600 dollars) après avoir posté une annonce sur les réseaux sociaux.
2017, donc. X se rend alors à Ho Chi Minh-ville pour s’y faire prélever son rein. C’est là qu’il rencontre ses trois comparses, avec lesquels il décide de créer un réseau de trafic d’organes, de reins, plus précisément.
Le groupe met alors en place un mode opératoire qui consiste, pour l’essentiel, à rechercher des vendeurs et des acheteurs potentiels et à engager des négociations sur les prix, mais aussi à falsifier les documents nécessaires aux opérations d’ablation ou de greffe.
Ablation, greffe et transplantations
28 transactions ont ainsi pu avoir lieu. 13 d’entre elles se sont même soldées par des transplantations.
Les quatre trafiquants, eux, ont réussi à amasser 12 milliards de dôngs. Ils sont pour l’instant sous les verrous et encourent bien évidemment une très lourde peine.
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