La multinationale américaine souhaite établir un centre technologique au Vietnam et développer son industrie des semi-conducteurs. La déclaration de Nvidia fait suite au récent accord signé entre Washington et Hanoï relatif au commerce des semi-conducteurs.
Le groupe qui a déjà investi 250 millions de dollars souhaite accroître sa présence au Vietnam notamment par la création d’un centre de recherche. Jensen Huang, président et directeur général de la société américaine s’est rendu au Vietnam le 10 décembre pour rencontrer le Premier ministre Pham Minh Chinh.
Selon un communiqué officiel du gouvernement vietnamien, Jensen Huang aurait déclaré que le Vietnam était un partenaire clé pour Nvidia, d’abord parce que l’entreprise y aurait déjà "des millions de clients" selon le CEO, mais également pour son potentiel technologique.
Le Vietnam comme hub technologique
L’établissement d’un centre technologique au Vietnam devrait s’accompagner du renforcement des relations avec les acteurs technologiques du pays tels que Viettel, FPT, Vingroup, et VNG.
"Le centre aura pour but sera d'attirer des talents du monde entier pour contribuer au développement de l'écosystème des semi-conducteurs et à la numérisation du Vietnam", a déclaré Jensen Huang
Dans un contexte de tension sino-américaine pour la domination du secteur des hautes technologies, le Vietnam poursuit sa stratégie d’alliance avec les grandes puissances.
Une alternative à la production de semi-conducteurs
Alors que la plupart des fournisseurs de puces chinoises étaient sur la liste noire de la Maison Blanche, les États-Unis ont conclu en septembre dernier, un partenariat commercial avec le Vietnam relatif à la production de semi-conducteurs, essentiels au secteur militaire, spatial ou encore télécoms.
Hanoï se positionne comme porte d’accès aux productions d’Asie du Sud-Est, permettant à Washington de contourner les chaînes de production chinoise.