Le secteur de l’immobilier n’est pas au mieux de sa forme, pas dans la mégalopole du Sud, en tout cas, où sur les six premiers mois de l’année, les transactions étaient en baisse de 11,6% en glissement annuel, et où le nombre d’agences nouvellement créées a baissé de moitié pour atteindre 689.
Signe des temps, la vile n’a approuvé que deux projets de logements au premier semestre.
62 autres sont en attente… Il faut dire que les procédures sont longues et pesantes et que du coup, une véritable pénurie s’est fait jour, notamment en ce qui concerne le logement social ou à bas coût.
Les promoteurs immobiliers font grise mine
Les entreprises en difficulté ne manquent pas, dans le secteur. Récemment, le président d’une société immobilière de Binh Thanh a ainsi signalé à nos confrères de VNExpress qu’il n’avait enregistré aucun bénéfice au cours des douze derniers mois, que ses dettes avaient grimpé en flèche et qu’il accusait une croissance négative au premier semestre, ce qui l’a obligé à mettre des actifs en gage et à réduire ses prix de moitié…
« Les salaires ont déjà été divisés par deux l’an dernier, ce qui fait que plus de 80% des employés ont démissionné, mais l’entreprise leur doit encore des traites et je ne vois vraiment pas comment je pourrai les honorer… », a-t-il ainsi avoué, dépité.
L’association immobilière de Ho Chi Minh-ville est la première à reconnaître que la demande est en berne et que les agences immobilières en subissent le contrecoup.
Le Hoang Chau, son président, plaide pour une meilleure accessibilité aux prêts bancaires, y voyant même une possible « bouée de sauvetage » pour les entreprises immobilières.
Les prêts bancaires, véritable noeud gordien
Vo Hong Thang, du cabinet de conseil immobilier DKRA Vietnam, se projette quant à lui sur 2024, estimant possible que le marché des logements vendus à des prix inférieurs à 50 millions de dôngs le mètre carré et des logements sociaux connaisse alors une relative embellie.
D’après lui, une reprise ne serait vraiment possible qu’à condition que l’économie se porte mieux, que les procédures soient moins pesantes et que les taux d’intérêt des prêts bancaires soient ramenés à moins de 9%.
Toujours d’après lui, la demande pourrait augmenter à partir de l’automne, surtout si les taux d’intérêt sont abaissés.
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