Agé de 80 ans, Nguyen Phu Trong, le numéro un du Parti communiste vietnamien, est, semble-t-il, confronté à des problèmes de santé qui rendent difficiles l’exercice de ses fonctions. Aussi vient-il, en accord avec le Politburo, de décider de se retirer - momentanément, en principe. C’est To Lam, 67 ans, actuel Président de la République socialiste du Vietnam, qui a été chargé d’assurer l’intérim et qui devient de facto le nouvel homme fort du pays.
Autant le dire d’entrée de jeu, cet intérim pourrait bien, selon les experts, durer jusqu’au prochain congrès du Parti, programmé pour 2026. En d’autres termes, c’est une quasi-passation de pouvoirs qui vient de s’effectuer, ce jeudi 18 juillet, dans les hautes sphères de la politique vietnamienne.
Pour rappel, To Lam vient tout juste d’accéder à la présidence. C’était au mois de mai dernier, suite à la démission surprise de Vo Van Thuong, qui avait fait les frais de la campagne anti-corruption, laquelle campagne fait des ravages, y compris dans les plus hautes instances.
« Le bureau politique a nommé le président To Lam pour conduire les travaux assignés au secrétaire général, Nguyen Phu Trong, pour que celui-ci puisse se concentrer sur son traitement médical », peut-on lire dans le communiqué publié pour l’occasion. « Le Politburo appelle l'ensemble du parti, le peuple et l'armée à avoir une confiance absolue dans la direction du Parti et dans la gestion de l'État », est-il précisé.
Le Politburo a également pris la décision de décerner l’ordre de l’Étoile d’or, soit la plus haute distinction de la République socialiste du Vietnam, à Nguyen Phu Trọng. Une cérémonie a aussitôt été organisée à l’hôpital militaire 108 de Hanoï, où le secrétaire général est actuellement en traitement.