Édition internationale

L’IRLANDE ET VOUS – Andréas C. « Le rugby irlandais a la réputation d’être rugueux »

Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 5 janvier 2018

Alors que la Coupe du monde de rugby a pris fin en Nouvelle-Zélande, la compétition ne fait que commencer pour les joueurs français venus s'essayer à une nouvelle culture de jeu en Irlande. C'est le cas d'Andréas C., 23 ans, qui a intégré le club de Terenure dans la banlieue de Dublin. Il nous raconte son expérience

Lepetitjournal.com/dublin : Pourquoi avoir choisi de jouer au rugby en Irlande ?
Andréas : Au départ le choix de l'Irlande n'a pas été dicté par des intérêts sportifs. J'avais envie de voyager tout en améliorant mes connaissances en anglais. J'ai donc décidé de partir en « working holidays » en Irlande, un pays qui m'a toujours attiré culturellement. Mais je n'avais pas pourtant envie de laisser le rugby derrière moi.

Quelle est la réputation du rugby irlandais en France ?
Il a la réputation d'être plus rugueux, plus dur. Cela est certainement dû à l'image que l'on se fait des entrainements hivernaux, dans le froid et la pluie.  Mais en fin de compte, on joue le même sport.

Y-a-t-il une culture rugbystique particulièrement forte en Irlande ?
Oui, il n'y a qu'à jeter un ?il autour de soi pour voir les terrains pousser dans la ville. Malgré tout, l'esprit du rugby irlandais est très différent de la culture française. L'engouement populaire se porte d'avantage vers les grosses équipes régionales telles que le Leinster. Au niveau amateur, le public est beaucoup moins présent qu'en France. Cela est peut-être dû à un fonctionnement et une culture rugbystique anglo-saxonne, avec des clubs universitaires plus élitistes.

Une expérience à l'étranger est-elle un atout dans une carrière sportive ?
Cela dépend de la situation de chacun, du niveau de l'équipe et de l'avancée de la carrière. Et puis une place sur le terrain doit se gagner. Il faut se faire une place, ce qui n'est pas forcément évident. La barrière de la langue peut poser problème au début, d'autant plus que le rugby est un sport de communication. J'ai quitté un groupe de fédérale qui fonctionnait en France et je savais qu'en venant ici il allait falloir recommencer à  zéro. C'est une prise de risque, une mise à l'épreuve. Sportivement, cela force à ne pas se reposer sur ses acquis et cela va donc dans le sens d'un perfectionnement. Mais c'est surtout personnellement que l'expérience est enrichissante.

Un mot sur les troisièmes mi-temps?
J'ai pu participer à quelques soirées bien arrosées. Pour un étranger, c'est un moyen de passer des moments de convivialité avec de vrais Irlandais autour d'une bonne Guinness.  Pour moi, c'est aussi la récompense des efforts fournis jusque-là.

Propos recueillis par Fanny Peyrazat (www.lepetitjournal.com/dublin) vendredi 18 novembre 2011

 

 

 

logofbdublin
Publié le 17 novembre 2011, mis à jour le 5 janvier 2018
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