Dubaï gagne la seconde place dans le classement des villes les plus...ennuyeuses à vivre !
Time-Out a publié son fameux City Index, où 15.000 de ses lecteurs ont classé chacun leurs villes autour de six points-clé :
• Dynamisme - à quel point la vie y est palpitante et excitante ?
• Inspiration – est-elle agréable, inspirante ou difficile à vivre ?
• Nourriture et boisson – quelle est l’offre gastronomique, et à quel prix ?
• Communauté – comment est la vie de quartier ?
• Sociabilité – la ville est-elle accueillante ou s’y sent-on isolé ?
• Coût de la vie
Si l’on regarde en détail ce classement, il y a tout de même de quoi pavoiser en tant que Dubaiote (même d’adoption) : en effet Dubaï gagne haut la main le prix très convoité de la ville la plus adaptée aux distraits, têtes en l’air et autres Professeurs Tournesol, avec le score - unique au monde il faut bien le dire - de 30 % (contre 3% seulement pour le reste de l’univers) de probabilité de retrouver son portefeuille garni d’espèces en cas d’oubli ou de perte sur la voie publique.
Ce qui fait largement oublier que Dubaï est en revanche classée (comme Singapour) parmi les pires villes « pour y boire un verre ». Pourtant les villes où il fait bon faire la fête toute la nuit ne sont pas forcément gagnantes. Serait-ce que le bonheur ne se mesure pas en hectolitres d’alcool ingurgités le vendredi soir? Regardez Sydney, considérée l’une des meilleures villes dans les catégories (ex-aequo) « gueule de bois » ou « drague au bureau », elle ne parvient pourtant qu’à la 16è place, et Tokyo si propice aux longues nuits blanches ne dépasse pas la 13è, ni Miami, considéré le paradis des drogues, qui cale quant à elle à la 12è.
Mais ne désespérons pas, devant nous (ou derrière : tout dépend comment l’on se place) il y a Kuala Lumpur (18è au classement général) avec le score « d'inspiration » le plus bas du monde.
En revanche nous sommes aussi dans le peloton de tête pour les heures de bureau (46.5 heures par semaine) ce qui nous permet d’allier travail et plaisir en y rencontrant 33% de nos amis, contre 19% en moyenne dans les autres villes.
C’est sans surprise donc que Chicago décroche la première place loin devant des valeurs sûres comme Barcelone ou New-York, puis que «partout où vous allez, vous êtes à peu près sûr de bien manger» (cit), un argument qui a du peser lourd dans la balance, et qui explique que bien entendu que Paris n’arrive que péniblement à la 14è place du classement, malgré le fait (avéré bien entendu) que « les parisiens font plus l’amour que tous les autres » (cit). Foin aussi de New York (titulaire d’une convoitée 4è place) qui est peut-être la ville qui ne dort jamais, mais qui s’est facilement fait damner le pion par Chicago, car on y connaît au contraire la valeur d'une bonne dose de sommeil.
Alors: un conseil si vous voulez vivre la vie enviée des Chicagoans engagez quotidiennement une discussion amicale avec des inconnus, ne travaillez pas trop, ni trop longtemps, faites de l'exercice et n’oubliez pas une bonne nuit de sommeil – bref : appliquez enfin les conseils de vos parents.
Et n’oubliez pas que le classement est dans l’oeil du classé : 70% des paulistanos disent qu'il y a toujours quelque chose à faire ou à découvrir dans leur ville, alors que seulement 44% des Parisiens disent la même chose…. Dubai aurait-elle aussi l’autocritique facile ?
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