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Marion Tardy, la danseuse aérienne française sous l’Al Wasl Dome de l’Expo !

Marion Tardy Marion Tardy
Écrit par Marie-Jeanne Acquaviva
Publié le 13 novembre 2021, mis à jour le 15 novembre 2021

Ce n’est un mystère pour personne désormais : l’Expo a drainé une foule de gens incroyables vers Dubaï. Nous aimons vous présenter dans cette rubrique les portraits de personnalités qui nous ont émues, des entrepreneurs, des acteurs de la société civile, des personnes uniques, engagées, aux profils variés et dont nous espérons toujours que leur parcours vous passionnera ou vous touchera… C’est la première fois que nous avons la chance de rencontrer une personnalité du monde du spectacle, et cerise sur le gâteau, une danseuse aérienne qui a participé au spectaculaire show d’ouverture de l’Expo !

Tirons le rideau, et écoutons l’expérience de Marion, une jeune expatriée française venue avec tout son courage et son incroyable volonté montrer sur les scènes de Dubaï une facette de l’excellence française qui nous a tous fait rêver le soir du 30 septembre.

 

 

Lepetitjournal.com/dubai : Pourquoi venir danser à Dubaï?

 

Marion Tardy : Nous y étions venus quelques fois avec mon compagnon, pour visiter des amis et imaginer un avenir. Dès qu’il a pu, mon compagnon a pris un visa de résident et s’est mis à la recherche d’un business, d’une idée à développer. Pour nous, Dubaï a toujours représenté l’avenir. Quand le Covid a stoppé toutes ses activités en France (il travaille dans l’évènementiel sportif), cela nous a poussé en avant. J’ai toujours rêvé de venir m’installer et vivre à l’étranger. Chaque année nous nous sommes organisés pour faire deux grands voyages, c’est vraiment notre truc. Partir loin, aller à la découverte... mon rêve ça a toujours été de partir pour m’installer. Ce n’est pas la même chose d’être touriste : moi ce que je veux c’est m’intégrer, parler les langues, communiquer, aller à la rencontre des gens, du pays, sortir de la ville… vraiment y vivre !

 

Et puis c’est le premier confinement en France qui nous a lancé : on est partis littéralement avec nos valises sur l’autoroute sans savoir quel vol on prendrait ! Une fois à Lyon on s’est décidés pour Dubaï qui représentait une destination à la fois lointaine mais sûre, et vers laquelle nous avions des attaches, et qui nous semblait pouvoir nous permettre de rebondir, tout en élevant notre fils dans de bonnes conditions… Le soir même du discours annonçant le premier confinement donc, nous étions en vol pour ici. C’était un peu fou mais ça a marché ! J’ai appris du coup à vivre Dubaï normalement : ce ne sont plus des vacances, on n’est pas dans la même ambiance, le Covid est là. Et cette vie beaucoup plus simple me plaît : je découvre qu’elle est très agréable et que oui, le shopping, le bling c’est amusant. Je suis une vraie fille (rires), je ne vais pas faire ma mijaurée : ça m’amuse ! Mais il y a beaucoup d’autre choses, d’autres personnes à découvrir. Puis on revient en France et en Octobre 2020, et on hésite à repartir vers la Thaïlande, mais on veut tout de même faire une escale de quelques semaines ici pour bien réfléchir avant de prendre notre décision… et on ne repart plus !

 

Comment se passe votre arrivée sur le marché du « show », des spectacles, qu’est-ce qu’on recherche dans votre parcours ?

 

Immédiatement je suis assez demandée, je suis très professionnelle et j’ai une formation pointue, de bonnes références, donc je commence à travailler tout de suite pour des clubs privés. Je vais moi-même en tant que cliente avec mon compagnon dans tous les endroits qui proposent des spectacles aériens, comme le Billionnaire, le White et je démarche. Les réseaux sociaux et les recommandations font le reste… J’ai une formation de danseuse contemporaine, alors pourquoi l’aérien ? Parce que j’aime toute forme d’expression artistique et scénique, enfant j’ai tout fait : du judo, de la gymnastique de la danse, du chant… j’adore tout ! Ma mère était musicienne mais mes parents étaient inquiets (comme tous les parents) à l’idée de me voir embrasser la « vie d’artiste », même s’ils m’ont toujours soutenue, et qu’aujourd’hui ils sont mes premiers « fans », il me fallait un diplôme qui les rassure - que j’ai obtenu d’ailleurs : je suis enseignante, même si ce n’est pas quelque chose qui me passionne maintenant, j’ai ma licence. Ceci dit, maintenant que je sais ce que c’est en le vivant tous les jours, je peux les comprendre : parfois c’est effrayant, instable… mais tellement bon (rires) ! Pour me former, je me suis donc financée seule mes cours et mes écoles de danse, il m’a fallu pas mal de courage et beaucoup de travail, à un moment j’alternais 4 jours à Paris et trois jours dans le Sud, avec mon fils tout petit ! Mais je suis comme ça : mon travail c’est ma passion, cela fait partie de moi, et même si ma priorité depuis sa naissance c’est mon fils, je suis une maman-guerrière (rires). C’est mon amour pour mon métier et pour mon fils qui m’ont donné toute cette volonté et cette ténacité aussi… Le premier hiver ici j’ai même passé Noël toute seule, avec mon fils et ma famille tous en France car je devais assurer un gros contrat. Ce sont des sacrifices oui, mais ça vaut la peine : ma carrière a décollé ici et c’est vraiment passionnant.

 

marion tardy

 

Qu’est-ce que vous appréciez le plus professionnellement à Dubaï?

 

C’est un peu le propre de Dubaï, et le contraire de ce que les gens qui ne connaissent absolument pas s’imaginent, vu de l’Europe : oui il y a beaucoup d’opportunités, mais il faut travailler très dur et se donner à fond, ensuite en contrepartie on reçoit beaucoup. Rien n’est gratuit : c’est à vous de vous construire votre avenir ! D’ailleurs je pense que c’est pour cela que je me sens si bien à Dubaï : c’est une ville de bosseurs ! Je me sens chez moi, ce qui a été une grosse surprise car je suis très famille, j’ai encore mes deux grands-mères auxquelles je suis extrêmement attachée, mais ici je suis comme un poisson dans l’eau, la France ne me manque pas, je suis heureuse d’y retourner bien entendu, mais durant mon dernier séjour j’ai vraiment été surprise de ce sentiment : Dubaï me manquait ! C’est vraiment devenu ma deuxième maison, je me sens épanouie, mon fils est heureux, il a une super école, une vie de rêve et je rencontre des gens de tous les pays du monde….

 

Est-ce que l’Expo vous a ouvert encore plus aux autres communautés ? Racontez-nous cette expérience !

 

Oui l’Expo bien entendu a été incroyable : pour moi ça me passait un peu au-dessus, dans le sens où je n’imaginais pas en faire partie, et puis par une agence j’ai auditionné. Il fallait tout faire à distance en envoyant des vidéo parlées, dansées… tout ça en Mars, pour n’avoir des nouvelles fermes qu’en Juillet ! Et donc j’apprends que je vais faire partie de l’ouverture, avec un spectacle où je suis sur ce qu’on appelle un « sway pole », une perche au bout de laquelle je me balance en équilibre. Le niveau artistique est dingue, beaucoup de chorégraphes internationaux sont impliqués, Daniel Ezralow est le directeur artistique, les chorégraphes ce sont Santo Giuliano et Tony Testaet, toute l’équipe est incroyable. Le premier jour lorsque nous nous sommes mis en cercle pour nous présenter, je crois qu’il y avait à peine deux personnes du même pays, des dizaines de nationalités différentes : Afrique du Sud, Iran, Allemagne, Palestine, France, Ouzbékistan (beaucoup de gymnastes viennent de cette région), etc… on a été hyper soignés en tant qu’artistes, tout le monde était vraiment plein d’attentions et toute l’expérience était extrêmement émouvante. Par exemple l’attitude des volontaires – parmi lesquels il y a énormément d’Émiratis ! -  cela nous rappelait toute la symbolique de l’Expo, tout le sens derrière le spectacle, on était touchés de les voir aussi émus : avec les yeux qui brillaient comme des enfants !

 

Et puis la scène du Wasl Dome, je pense sincèrement que je ne me produirais plus jamais de ma vie dans une scène aussi incroyablement belle : ces jeux de lumières, cette ambiance… juste fou - Bien entendu je n’ai pas résisté - ni ma maman (rires) ! – à la joie et l’émotion de voir Andrea Boccelli chanter à peine à trois mètres de moi… Magnifique, c’était vraiment magnifique !

 

Vous avez d’autres contrats avec l’Expo, une actualité que vous avez envie de partager ?

 

Oui je suis en ce moment sur la scène plus petite du Millenium Amphitheatre (proche du Pavillon Italien) avec un spectacle super chouette, Journey of the Thread, qui illustre de façon poétique et imagée les traditions Bédouines des Emirats, à travers une histoire racontée par les anciennes tisseuses du traditionnel « al sadu » j’adore : on est sur la scène avec des petites grands-mères émiraties, elles sont fantastiques ! Et les danseurs masculins représentent les pécheurs de perles... C’est jusqu’au 4 décembre, il ne faut pas le rater si vous passez par l’Expo : pensez à regarder les heures et les jours où nous nous produisons sur l’application ! Et puis en janvier et février je serai de nouveau dans l’Al Wasl Dome mais je ne connais pas encore le thème du spectacle… ce sera une surprise !

 

marion tardy

 

 

Pour le spectacle actuel Journey of the Thread c’est ici :

Prochaines dates  : 23 Nov/ 26 Nov / 3 Dec / 4 Dec ( peut être des prolongations, à suivre )

3 spectacles par jour : 4pm/5pm/6pm

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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