« Votre poids est une mesure de votre impact sur la gravité, pas une mesure de votre état de santé »… une formule qui vous interpelle ? Se nourrir sainement à Dubaï peut être un chemin compliqué, on y mène une vie intense, les sollicitations sont nombreuses, et les pseudo-solutions miracles aussi. Et s’il existait une solution malgré tout ? Pas de baguette magique, pas de privation, de substitut, pas de repas liquide, de poudre artificielle ou de fausse promesse. Juste une nourriture vraiment saine, respectueuse de vos besoins, capable de restaurer un équilibre oublié. Écoutons Jeffrey Zorn, un de ces « Dubaï kids » grandis ici et venu y lancer son projet, né d’un parcours atypique et personnel : Nourishing Dubaï, une entreprise de repas livrés, qui vous promet une nourriture simple, saine, qui fait envie et qui vous veut du bien.
lepetitjournal.com/dubai : Pour qui vous connait, vous êtes un fervent avocat de la santé par l’alimentation, d’où vous est venu ce projet ?
Jeffrey Zorn : La Genèse de ce projet débute en Thaïlande. Je travaillais à Dubaï mais ne me sentais pas très heureux, mon travail était devenu un fardeau, j’avais fait des études pour travailler dans la finance mais après la faillite de Lehmann Brothers j’ai dû changer mon fusil d’épaule et je me retrouve à travailler dans une compagnie d’assurance, à faire ce que l’on appelle des « cold calls », appeler des listes de clients potentiels, et tenter de leur vendre le produit. Ça ne me convient pas. Je décide de prendre un break, et je pars en Thaïlande rejoindre un ami qui a décidé de se former pour devenir un boxeur de Muai Thaï, il me convainc de rester. Je débute un camp à la frontière du Laos et du Cambodge, 6 heures par jour, 6 jours par semaine. Les conditions physiques sont extrêmement dures, je suis couvert de bleus, je n’ai que la peau sur les os, mon niveau d’inflammation est généralisé, l’anxiété et l’adrénaline des combats s’y rajoute. Je déclare une maladie auto immune, une forme d’exéma avec des plaies ouvertes qui ne guérit pas. Je rentre à Dubaï et je rencontre un docteur qui part à la recherche des causes profondes, et qui ne se contente pas de me prescrire de la cortisone. C’est le point crucial du changement qui va s’opérer dans ma vie.
Comment ce fameux docteur va vous soigner ?
Donc ce docteur ne me prescrit pas de traitement, pas de médicament, mais elle change profondément ma façon de vivre et mon alimentation. À la suite de tests sanguins elle comprend que je suis intolérant à plus de 40 aliments différents, que je dois donc éliminer. Il se trouve que je ne travaille pas à cette période, ce qui est un point fondamental, car de bouleverser à ce point ma façon de me nourrir prend du temps, de tout cuisiner moi-même, de sourcer tous les ingrédients, tout cela prend un temps fou. Mais le changement sur ma santé est si important qu’il est dur à croire.
En réalité personne ne réalise à quel point on se sent mal, avant de se sentir spectaculairement mieux. Je m’explique : nous nous forçons tous à nous adapter à notre mal-être physique, à nos inconforts plus ou moins gênants et chroniques, jusqu’à ce qu’il devienne notre « normal ». On vit « avec » : diabète, arthrose, dos douloureux, mauvaise digestion, allergies, migraines, insomnies… Mais quand vous appliquez les changements nécessaires, alors vous réalisez à quel point vous vous sentez mieux, et à quel point c’est cela qui devrait être la norme : un corps et un mental sain, confortable, un bien-être naturel.
Qu’est-ce qui vous donne envie de partager cette découverte ?
Quand je commence à aller mieux, je commence aussi à observer autour de moi à quel point les gens en général n’ont aucune idée de comment se nourrir. Je me souviens de ma sœur avant son mariage qui s’inflige un régime où par exemple un repas consiste en un bol de salade verte industrielle et une fine tranche de poulet desséchée, élevé en batterie. C’est n’importe quoi, ce qu’elle mange ne la nourrit pas, elle s’affame, cela ne peut pas fonctionner. Je deviens Personal Trainer (professeur de sport) et je me souviens aussi de cette femme à la salle de sport dont le fils pèse 130 kilos, cela fait 5 ans qu’il est assidu au sport sans changements majeur, car il ne modifie pas la façon de se nourrir… Bref : je commence à comprendre que je dois investir dans ce que je professe. Je débute mon entreprise en 2008, et j’avais cette conversation 40 fois par semaine, avec peu d’efficacité car je n’étais que Personal Trainer, donc je n’avais d’influence sur mes clients que durant leur heure hebdomadaire de sport… je décide de créer cette entreprise de repas à domicile pour les aider tous les jours, trois fois par jour, à faire les bons choix sans se compliquer la vie, et sans que cela ne soit chronophage.
Quel est le but de Nourishing Dubaï ?
Mon but c’est une vie saine, perdre du poids en est une conséquence accessoire. Ce n’est pas ce que je vends, ce que je vends c’est une meilleure santé globale. Je démarre tout seul, dans la cuisine de mes parents, et je conçois des plans de repas qui excluent tout ce qui a une date de péremption longue, tout ce qui est de la nourriture industrielle, le gluten, les laitages et les œufs. Quand je commence à le proposer le visage de mes potentiels clients reflète en général la panique et le désespoir, je ne vous le cache pas, c’est normal ! « Comment je vais pouvoir manger, Je n’ai droit à rien ! »... Le principe c’est que l’on devrait se concentrer sur la nourriture produite par la nature, et jamais sur celle produite par l’homme. Une comparaison qui est frappante c’est l’évolution de la nourriture pour chien. Aujourd’hui les chiens de compagnie mangent des biscuits en forme d’os, quand ils devraient manger…. des os. Nous avons fait le même parcours avec la nourriture pour humains : la majorité de ce que les hommes mangent aujourd’hui est l’équivalent d’un biscuit - sucré - en forme de… ce que nous devrions manger.
Un des grands problèmes de la nourriture industrialisée, c’est le sucre ?
Le sucre et le gluten fonctionnent comme des drogues. Le gluten c’est exactement cela : rien de plus qu’une neurotoxine emballée dans du sucre, et extrêmement addictive. Même chose pour la caséine, une protéine du lait qui est à l’origine du lien mère-enfant. Tout aussi addictive. Le sucre contenu dans les deux entraîne – c’est chose connue aujourd’hui – ce qu’on appelle la réaction de la dopamine : la même réaction que provoque une drogue. Vous avez des « high » (des pics) et des rechutes avec des sensations de « cravings », d’appétence, de fringales difficiles à résister. À titre d’exemple, pour comprendre l’impact du sucre sur nos vies, ce que l’on appelle le SAD (Standard American Diet, le régime alimentaire américain standard) incluait il y a environ 200 ans 2 pounds de sucre par an et par personne (moins d’un kilo), aujourd’hui il est de 50 pounds (environ 23 kilos). Il est facile de remarquer la croissance parallèle des maladies chroniques, en particulier du diabète et des maladies cardiaques. C’est fascinant.
Puisqu’on parle d’addiction, comment se passe le sevrage ?
La première semaine je suis prêt, et je sais que mes clients vont se retourner vers moi avec beaucoup de frustration et de colère, en se plaignant de ne pas avoir assez à manger. Or nos portions ne sont pas du tout des micro assiettes déprimantes, au contraire, ce sont des portions variées, appétissantes, généreuses, ils ont effectivement assez. Ils sont simplement en manque de sucre. Notre corps est une machine capable d’auto guérir la majorité de ses maux… si elle fonctionne correctement c’est-à-dire en équilibre, à l’opposé d’un état inflammatoire. Pour cela il faut parvenir à un état de satiété, d’équilibre justement. Jamais, à aucun moment un régime alimentaire doit vous laisser sur votre faim. C’est pour cela que mon entreprise s’appelle Nourishing, et que nous sommes loin de tous nos concurrents qui se contentent de baisser le nombre de calories. C’est l’association des protéines et du gras qui apporte la satiété. Un corps humain est composé de protéines et de gras, il faut respecter cela. Chez nous la balance n’a aucune importance, ni le nombre de kilos. Votre masse corporelle maigre, en revanche, oui.
Qu’est-ce qui vous différencie des autres propositions de repas planifiés ?
Selon moi tout le marché fonctionne à l’envers du bon sens. Personne ne sait de quoi il parle et impose des principes absurdes. Par exemple : je vous mets au défi de me donner une définition précise et juste du mot « calorie » ? Une calorie c’est une ancienne unité de mesure de quantité de chaleur équivalant à 4,185 joules, dont on s’est servi de façon erronée pour exprimer les dépenses et besoins énergétiques de l’organisme… Mais cela n’a rien à voir - tout comme votre poids - avec un corps en bonne santé ! Encore une comparaison : si vous voulez parler de calorie pour un régime alimentaire, cela a autant de sens que le fait de continuer à parler de « chevaux » pour des voitures qui ne sont plus dépendantes de la puissance hippomobile depuis des siècles. De la même façon, le but de la nourriture industrielle n’est pas du tout de vous nourrir, mais de vous pousser à surconsommer. La seule façon d’y parvenir, car dans un état « naturel » on s’arrête de manger à satiété, c’est de vous rendre accro au sucre, et à des nourritures non satisfaisantes, non nourrissantes mais addictives.
Vos principes sont sévères, difficiles à suivre à priori, alors pourquoi vos clients vous sont si fidèles ?
Ma stratégie est de vous faire essayer, sérieusement, pendant un mois : en général lorsqu’on se tourne vers moi on a tout tenté, mille régimes et d’autres entreprises de repas moins chères, plus faciles… Mais le déclencheur est dans votre cerveau, pas dans le mien. Je ne peux pas vous convaincre, c’est en essayant pendant un mois, et en résistant aux premières phases difficiles : inconfort, peau réactive, etc. que cela va devenir votre nouvelle norme. Je ne fonctionne pas sur un cycle court comme les cures « Detox », le principe même pour moi est faux : une Detox implique qu’il y a « Retox » et c’est toujours le cas : qui peut vivre en ne buvant que des jus ? Personne ! Avec mon système alimentaire, vous installez un changement à vie. Un changement auquel on se tient par ce qu’on n’a pas faim, on apprécie la nourriture, elle a du goût, elle est variée, vous avez 24 jours de repas consécutifs, sans aucune répétition, et que les résultats sur la santé sont spectaculaires… et c’est à cela qu’on devient « accro », à cette sensation de bien-être, d’aise, de confort dans son propre corps. Je suis aussi directement accessible, c’est moi le fondateur, mais je suis là pour eux, je ne me cache pas derrière des revendeurs ou des intermédiaires.
Nourishing, c’est moi : il suffit de m’écrire une mail. Certains de mes clients me suivent depuis 8 ans, pour rien au monde ils ne reviendraient en arrière.
Nourishing ce sont donc des repas à la composition transparente, sans gluten ni produits laitiers, des livraisons ponctuelles, et un accès direct au fondateur de l'entreprise…. Trois points clefs qui sont très rarement réunis aux Émirats.
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