Le 22 janvier 1972, Le Royaume Uni, l’Irlande, le Danemark et la Norvège signaient un traité d’éventuelle entrée dans la CEE (Communauté Économique Européenne) lors d’une cérémonie au palais d’Egremont à Bruxelles.
Les Premiers ministres des quatre pays participent à une cérémonie télévisée qui vient clôturer plusieurs mois de négociations.
Avant d'être officielle, l'adhésion devra encore être approuvée par les parlements des pays concernés.
La Norvège abandonnera le processus suite à un référendum où 54% des électeurs se prononcent contre l’adhésion, ce qui entraînera la démission du Premier ministre, Trygve Bratteli, qui avait oeuvré en faveur du projet.
Au Royaume-Uni, comme l’adhésion n'est pas bien reçue dans la population, elle sera validée par les parlementaires et le pays se retirera de l’Union Européenne, comme on le sait, des années plus tard.
En Irlande, tout comme au Danemark, des référendums viennent valider l'initiative.
Le Danemark et l'Europe
Le 2 octobre 1972, les Danois, appelés à se prononcer, approuvent le traité.
Otto Krag, Premier ministre de l’époque, explique alors qu'il souhaite que son pays devienne «la tête de pont nordique vers la coopération européenne».
Même si d’un point de vue économique, les Danois estiment que cette adhésion ne peut apporter que des avantages, des inquiétudes se font cependant sentir notamment parmi les féministes - comme le rapporte un dossier du journal Le Figaro, "To be or not to be européen", publié en avril 1972 - qui craignent que «l'esprit retardataire des hommes italiens, allemands ou français vis-à-vis de la libération de la condition féminine» vienne ralentir les avancées en matière des conditions des femmes au Danemark.
L'entrée des trois nouveaux pays sera officielle le 1e janvier 1973.