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LEGISLATIVES : Interview du candidat La République En Marche Mjid El Guerrab

Écrit par Lepetitjournal Casablanca
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 1 juin 2017

A 4 jours du 1er tour des législatives, voici l'interview de Monsieur Mjid El Guerrab, candidat soutenu par La République En Marche. Il a vécu une campagne qui a connu quelques remous, mais a souhaité à travers lepetitjournal.com éclairer les électeurs sur le bien fondé de sa candidature.

 

Lepetitjournal.com : Présentez-vous en quelques mots. D'où venez-vous ? Quel est votre parcours ?

M. El Guerrab : Je suis né à à Aurillac, dans le Cantal, où j'ai grandi. Alors que je me destinais à une carrière de basketteur, l'un de mes professeurs m'a parlé de Sciences politiques. C'est ainsi que j'ai fait l'Institut d'Etudes Politiques d'Aix en Provence, avant de rejoindre le cabinet de Ségolène Royal pour la Région Poitou Charentes. J'ai ensuite notamment travaillé aux côtés de Jean-Pierre Bayle à l'Assemblée Nationale. C'est en 2016 que j'ai rejoint Emmanuel Macron. Nous avons travaillé sur la laïcité et le vivre ensemble. Je l'ai également accompagné lors de ses déplacements ici même en Tunisie et en Algérie, dans le cadre de la grande marche africaine que nous avons menée.

D'où provient votre engagement politique ? Comment est-il né ?

Mon engagement politique remonte à mes 14 ans, en France bien sûr, mais aussi au Maroc. Il a toujours été important pour moi, je suis un fils de la République et de l'école française. J'ai des attaches particulières avec deux pays de la circonscription. C'est une longue histoire ! Comme vous le savez, je suis franco-marocain, et originaire d'un village du Moyen-Atlas marocain avec qui je suis en lien régulier. En France, j'ai eu l'occasion d'y créer une association de soutien et je m'y rends régulièrement. Je suis aussi très lié à l'Algérie, puisque ma femme, que j'ai connue sur les bancs de l'école est Algérienne, j'y vais donc aussi régulièrement en vacances depuis de nombreuses années. Mes enfants sont tri-nationaux et je suis franco-maghrébin, ce qui me donne une vision régionale large, ouverte et inclusive.

Vous avez été au Parti socialiste, puis avec En Marche. Comment s'est passé ce changement de bord ? Que s'est-il passé ?

Je me suis engagé très jeune au Parti Socialiste. En 2016, lors des débats parlementaires, il a été question d'envisager la déchéance de nationalité pour les binationaux, cela a constitué pour moi un point de rupture. Mon rapprochement avec En Marche s'est alors fait de manière progressive. J'avais rencontré Emmanuel Macron qui m'a demandé de  travailler avec lui sur la laïcité et le vivre ensemble. Je tiens à souligner qu'En Marche est un parti qui disrpute le clivage classique gauche/droite en France, car il fédère les sensibilités des deux bords.

Votre candidature aux législatives a subi quelques remous. Aujourd'hui, vous confirmez être soutenu par votre famille politique. Comment expliquez-vous que Leila Aichi soit toujours candidate et qu'elle poursuive sa campagne avec l'étiquette En marche ?

Je suis le seul candidat pour la 9ème circonscription des Français de l'Etranger, soutenu par En Marche et par le Président de la République. Le communiqué de presse d'En Marche France est explicite. Par ailleurs, plusieurs démarches sont actuellement en cours afin de mettre un terme aux usages abusifs et usurpatoires de l'identité visuelle En Marche par Mme Aïchi. 

Dans le même sens, et face aux récentes attaques diffamatoires dont j'ai été l'objet, j'ai également pris la décision de poursuivre mes détracteurs en justice.

Durant les quelques jours de campagne qu'ils nous restent, je propose à mes compétiteurs d'élever le niveau et de parler de leurs propositions. Débattons sur le fond! Il faut se montrer digne de l'exigence de nos compatriotes à l'égard de la vie politique. La justice fera son ?uvre en temps voulu contre toutes celles et ceux qui sont dans l'illégalité et qui usent de la diffamation à mon endroit. Soyez certains que l'éthique politique, le respect de la loi et le respect de mes concitoyens seront mes principaux moteurs si je deviens votre député

En quelques points quel est votre programme ?

Quatre sujets me semblent interpeller particulièrement les Français de notre circonscription, l'éducation et l'AEFE, la santé et l'accès à la Caisse des Français de l'Etranger, mais aussi la fiscalité et la sécurité bien sûr. Je souhaite également développer davantage la participation des Français de l'Etranger à la dynamique nationale. Il existe également certaines questions locales plus spécifiques que je m'attacherai à défendre.

 Vos prochains projets si vous êtes élu ? Votre prochain projet si vous n'êtes pas élu ?

Les Français de l'Etranger ne sont plus ce qu'ils étaient il y a 20 ans. D'une part, ils sont plus nombreux (2,5 millions). De même, dans notre circonscription, il y a aujourd'hui moins d'expatriés qu'à une époque, mais davantage de Français en contrat local, d'entrepreneurs et/ou de binationaux. Les trajectoires de vie sont différentes. Cette nouvelle structure de la population implique des changements. Santé, scolarité, retraite, fiscalité doivent être réétudiés. Il faut repenser le sujet de manière globale afin de répondre à leurs attentes.  Il existe par exemple une certaine précarité contre laquelle il faut lutter.

Par ailleurs, de nombreux ponts, pour faciliter et renforcer les relations des Français avec l'Hexagone, sur le plan commercial ou encore d'aide à la création d'entreprises, doivent être lancés, je pense notamment à la création d'une BPI pour les Français de l'Etranger. Ce renouveau concerne aussi les relations de la France avec l'Afrique. C'est là le sens du renouveau que je souhaite apporter. Je sors mon joker pour votre 2ème question, j'avoue que je n'y ai pas réfléchi !

Nadia Jacquot (www.lepetitjournal.com/casablanca) mercredi 31 mai 2017.

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Publié le 31 mai 2017, mis à jour le 1 juin 2017

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