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ROMANS POLICIERS – Lorsque le crime inspire

Écrit par Parler Darija
Publié le 21 novembre 2013, mis à jour le 22 novembre 2013

Dans le cadre de l'exposition zoom sur la police scientifique actuellement en place à l'institut français de Casablanca, celui-ci a organisé une table ronde Petits meurtres entre amis : quand le crime inspire, autour de 4 talentueux auteurs de romans policiers, français et marocains.
Lepetitjournal.com a mené l'enquête et établi le portrait-robot de ces 4 compères.



Odile Bouhier (crédit photo: www.pressedelacite.com)
-Nationalité : Française
-Enquête : Romancière et scénariste. Formée à la Femis-Ensmis (École nationale supérieure des métiers de l'image et du son), elle travaille pour la télévision (Louis la Brocante ; Empreintes criminelles), le cinéma et l'édition.
-Empreintes et indices : Elle a écrit 3 romans policiers :
2011 : Le Sang des bistanclaques, éd. Presses de la Cité, 278 pages. Polar en 1920 à Lyon.
2012 : De mal à personne, éd. Presses de la Cité, 230 pages. Polar en 1920 à Lyon.
2013 : La nuit, in extremis, éd. Presses de la Cité, 263 pages. Thriller en 1920 à Lyon.
-Signe particulier : Passionnée par les "années folles", époque où se déroulent ses romans.
-Preuve de son succès : Ses trois romans noirs ont été récompensés en 2013 par le prix griffe noire de la meilleure trilogie historique.
-Interrogatoire : Odile Bouhier s'est inspirée d'Edmond Locard, fondateur du premier laboratoire scientifique en 1910, pour écrire sa série de romans qui se déroulent à Lyon.
Elle est passionnée par la période de la première guerre mondiale et les années qui ont suivi : "Je me documente énormément, je marche beaucoup également, je flâne, je prends des photos, j'écoute les expressions typiques de Lyon". La plus grande difficulté dans l'écriture d'une série est selon elle de "surprendre le lecteur petit à petit". C'est pour cela qu'elle avoue "l'écriture, c'est beaucoup d'humilité car il y a beaucoup de déchets. Il ne faut pas avoir peur de jeter pour avancer".
-Alibi : Odile Bouhier défend son travail par ses mots "le polar, c'est de la littérature"


Soufiane Chakkouche (crédit photo: page FB de l'auteur)
-Nationalité : marocaine
-Enquête : Scientifique de formation, Soufiane Chakkouche est aujourd'hui journaliste indépendant et professeur à Rabat.
-Empreintes et indices : Vient d'écrire son premier roman policier L'inspecteur Dalil à Casablanca à Casa Express Editions.
-Preuve de son talent : A commencé par écrire une nouvelle en 2010 qui lui a permis de remporter le concours national de la nouvelle noire à l'Institut Français de Marrakech.
-Interrogatoire : L'auteur a écrit un polar contemporain au travers d'un inspecteur intelligemment fou ! Pour pimenter l'histoire, le lecteur lui-même doit découvrir un code secret au travers de sa lecture. Sa vision de l'écriture est partagée par ses trois autres compères : "J'écris le matin et mon inspiration, c'est la rue et ce que disent les autres. Quand on écrit, on a besoin d'être seul, on est égoïste".
-Alibi : Soufiane Chakkouche parle du polar en ces termes : "On peut donner son analyse de la société sans être embêté car le polar est une fiction à la base" !


Elmehdi Elkourti (crédit photo: L.P)
-Nationalité : marocaine
-Enquête : cet auteur a suivi une formation scientifique (biologie et qualiticien) et n'était pas prédestiné à l'écriture.
-Empreintes et indices : Son premier roman policier Les 5 gardiens de la parole perdue vient de paraitre à Casa Express Editions. C'est un roman à énigmes qui mène le lecteur de l'ancienne médina de Casablanca au jardin Majorelle à Marrakech. C'est l'histoire d'un journaliste d'investigation qui se retrouve au c?ur d'une confrérie qui prétend détenir un secret séculaire et une sagesse supérieure?
-Signe particulier : Il est très attiré par l'ésotérisme et la franc-maçonnerie.
-Preuve de son succès : son livre fait partie des 5 meilleures ventes de livres marocains au Maroc

-Interrogatoire : Ce jeune auteur de 27 ans semble avoir beaucoup de talent et son roman est le premier d'une série de 4 tomes. D'une certaine façon, il se met en scène dans son roman. "C'est mon vécu que je retranscris. Le personnage central, c'est moi en mieux ! Ce roman est un mélange de réalité, de vraisemblance et d'imagination". L'histoire se déroule pour beaucoup à Casablanca, "source inépuisable d'inspiration".
-Alibi : Pour sa défense, ElMehdi ElKourti rappelle qu' "un livre sur quatre vendu est un polar" !



Rachid Santaki (crédit photo:L.P)
-Nationalité : Français d'origine marocaine né en 1973
-Enquête : Rachid Santaki a plusieurs cordes à son arc : journaliste, romancier, scénariste et entrepreneur.
La petite cité dans la prairie, Ed. Bords de l'eau, 2008
Les anges s'habillent en caillera, Ed. Moisson rouge, 2011
Des chiffres et des litres, Ed. Moisson Rouge, mars 2012
Flic Ou Caillera, Ed. du Masque, mars 2013

-Signe particulier : connait la ville de Saint-Denis (92) comme sa poche
-Interrogatoire : Rachid Santaki écrit le matin et parle de son travail comme d'un exercice "militaire" nécessitant d'être rigoureux, observateur tout en ayant un point de vue sur la société. Ses sources d'inspiration sont les marginaux (comme les personnages de ses romans), les graffitis, Saint-Denis avec qui il a "une longue histoire". Il a toujours eu envie de "raconter des histoires avec des super héros".
-Alibi : Pour Rachid Santaki, "Ecrire un livre, c'est un acte militant" !

Lorraine Pincemail (www.lepetitjournal.com/casablanca) Vendredi 22 novembre 2013

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Publié le 21 novembre 2013, mis à jour le 22 novembre 2013

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