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JEUNES TALENTS – Fine Lalla ?, un nouveau concept store marocain à Paris

Écrit par Parler Darija
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 mars 2014

Paris. 23, rue Louis le Grand : Une vitrine colorée, des comptoirs marocains au milieu d'un décor moderne, de la musique, une odeur de fleur d'oranger, et un nom qui interpelle : Fine Lalla ?, qui signifie Où est grand-mère ? Vous voici entrés dans une "ruelle marocaine" en plein c?ur de Paris. Lepetitjournal.com est parti à la découverte de ce nouveau restaurant-boutique crée par Mehdi et Youssef.


Une idée venant de deux jeunes marocains entreprenants 
Mehdi et Youssef, qui se connaissent depuis 15 ans, ont réalisé, un jour où ils avaient envie de manger marocain à Paris, qu'il existait très peu de points de vente à emporter. Un constat, des recherches approfondies et une envie d'entreprendre plus tard, voilà nos deux amis qui décident d'ouvrir un restaurant-boutique en plein c?ur de Paris afin de proposer "toutes les bonnes choses du Maroc". Le fil conducteur de leur entreprise est de proposer "une autre façon de consommer marocain en adaptant les recettes traditionnelles aux attentes et contraintes des parisiens", le tout, dans un espace "moderne, coloré, jovial, créatif, jeune et dynamique".


Retrouvez le Maroc dans votre assiette
Leur concept store de 100m2 est partagé en 5 comptoirs, telle une histoire familiale que les amis décrivent avec humour. Lalla est une grand-mère marocaine qui a ses habitudes de consommation auprès des meilleurs commerçants du quartier. Elle se rend d'abord chez Mima qui propose des plats savoureux et faciles à déguster (couscous, tagines, zaalouk, salades?). Le mari de Mima, Simo, vend sur son étal les meilleurs épices et ingrédients pour cuisiner. Chez Inès (la fille), Lalla achètera les meilleures pâtisseries marocaines, revivifiées et revisitées grâce à leurs couleurs acidulées. Habib (le mari d'Inès) propose des jus d'agrumes (oranges, clémentines, mandarines, pamplemousses?). Enfin, Fatima, la petite-fille a ouvert sa boutique cadeaux avec accessoires, bijoux, bougies?


Interview de Mehdi Draoui, l'un des fondateurs de Fine Lalla ?

Lepetitjournal.com : Qu'est-ce qui a été le plus difficile dans la réalisation de votre projet ?
Mehdi Draoui: Il est difficile de répondre à cette question en essayant d'identifier une difficulté plus qu'une autre. Un projet est fait de plusieurs vies qui se suivent et chacune témoigne d'une difficulté plus importante. Le but est de se maintenir et de garder la foi en son projet quelles que soient les difficultés, et elles sont nombreuses. 

Et le plus plaisant ?
Le plus plaisant c'est de faire un flashback justement sur toutes les difficultés de ces différentes vies et de voir comment à chaque fois on s'en est sorti. 

Que vous a apporté votre 2è prix 2012 du Grand Prix des Jeunes Créateurs du Commerce ?
Le concours nous a tout d'abord obligés à nous structurer à un moment où le besoin de le faire ne se présentait pas. Nous avons donc dû répondre à des problématiques, structurer notre concept et univers et nous mettre en marche plus rapidement et plus concrètement. Le prix nous a ensuite intérieurement boostés, comme une main tendue pour continuer à croire que tout est possible. Au-delà de la couverture médiatique importante et de la fierté d'être les lauréats d'un concours aussi prestigieux, la dotation des 400.000? nous offre surtout notre 2nde unité qui devrait ouvrir avant la fin de l'année. 

Selon vous, les cultures marocaine et française cohabitent-elles bien ?
Les cultures sont un enrichissement, elles se superposent, elles se nourrissent mutuellement pour mieux grandir. Il ne s'agit pas de les mélanger, mais plutôt de les accepter chacune pour sa beauté et son unicité.

Votre vie professionnelle est-elle en France ? Souhaitez-vous rentrer au Maroc ?
Ma vie tout court n'a pas de frontières dans une ère où cette notion perdure comme un vieil héritage qui montre ses limites. Dans un monde idéal, sans frontières, nous n'aurions pas à choisir ou prévoir, encore moins entre deux destinations. Pour l'instant, je suis en France, car les besoins professionnels l'impliquent. Et demain, qui sait ?


Lorraine Pincemail (http://www.lepetitjournal.com/casablanca) Vendredi 14 mars 2014

Fine Lalla ?
23, rue Louis le Grand
75002 Paris
+33 1 83 8198 80

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parler darija
Publié le 13 mars 2014, mis à jour le 14 mars 2014
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