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Légalisation de l'avortement en Argentine : es ley !

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Photo : @jmaitp
Écrit par Cécile Chênerie
Publié le 30 décembre 2020, mis à jour le 3 janvier 2021

Ce mercredi 30 décembre, deux ans après l’avoir rejeté, les sénateurs ont adopté la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse en Argentine. Un jour historique pour un pays où les femmes se battent depuis plusieurs années déjà pour leurs droits.

Le 16 décembre dernier le Congrès avait accepté le projet de loi autorisant l’IVG durant les quatorze premières semaines de grossesse. Depuis, l’Argentine était en attente de la décision finale par le Sénat concernant l’adoption ou non de cette loi. Tôt ce matin, après près de 12 heures de débat, les sénateurs ont finalement voté en faveur de la légalisation de l'avortement. L’Argentine rejoint ainsi Cuba, l’Uruguay, le Guyana, la ville de Mexico et l’Etat mexicain d’Oaxaca, uniques pays autorisant l’interruption volontaire de grossesse en Amérique latine. Grâce à cette décision historique c’est entre 370 000 et 520 000 avortements clandestins qui vont être évités et 38 000 hospitalisations de femmes souffrant de complications à la suite d’un avortement illégal.

Sur 72 sénateurs, ce sont 67 qui ont participés au vote. Finalement, 38 sénateurs ont approuvé le texte, 29 s’y sont opposés et 1 s’est abstenu. Un écart tout de même conséquent en faveur du projet de loi, sachant que les pronostics étaient très serrés dans un Sénat majoritairement conservateur. À l’annonce de cette nouvelle, ce sont des milliers d’argentins rassemblés à proximité du Parlement qui ont laissé éclater leur joie.

Les Argentines auront désormais accès si elles le souhaitent à l’avortement gratuit et encadré dans un hôpital. Les médecins peuvent cependant refuser de pratiquer l’avortement en faisant valoir leur « objection de conscience ». En France, un médecin peut également refuser de pratiquer l’intervention. De même, le projet de loi des 1000 jours propose de soutenir les mères pendant leur grossesse et les premiers mois de maternité pour éviter les avortements forcés, pour raisons économiques par exemple. Comme le souligne bien le sénateur Sergio Leavy « Cette loi n’oblige pas à avorter, elle ne promeut pas l’avortement, elle lui donne seulement un cadre légal ».

Le président Alberto Fernández, qui avait promit de faire évoluer la situation durant son mandat, ce réjouit aujourd’hui de la décision du Sénat.

 

 

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