Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018
Gilles Dulout sait que réussir en Argentine n'est pas facile. Mais ce Marseillais d'origine, qui a découvert l'Argentine au cours d'un voyage, ne s'est jamais découragé et cinq ans après son arrivée ouvre la société International Food, sur un créneau encore peu exploité sans le pays : les plats surgelés
Ce touche-à-tout s'essaie dans tous les domaines: spécialiste du secteur logistique, ancien affréteur sur le port de Marseille, il se met à cuisiner, "d'abord pour mes amis argentins". Daube provençale, lapin en sauce, tout son répertoire gastronomique y passe. Il mitonne ses petits plats en conserve et les distribue dans le voisinage. Le succès est probant. Gilles tient son idée. Rapidement, le logo "Le Marmiton"vient marquer ses "pots". Ce qui n'était qu'un loisir prend de l'ampleur: Gilles se décida à investir dans le secteur agro-alimentaire.
International Food
Après réflexion, le surgelé se révèle être plus simple à produire que la conserve. Même si la consommation de surgelés reste encore marginale dans le pays, Gilles mise sur son potentiel de croissance. Il trouve un lieu de production qu'il partage d'abord avec une autre société qui deviendra son futur associé: "J'ai eu beaucoup de chance de trouver un Argentin, honnête, comme associé. Rien n'aurait été possible sans ça. Ne serait-ce que pour gérer la partie administrative". Le Français apporte ses idées, sa marque et ses connaissances en logistique. Ainsi naît International Food Production SA. Deux ans vont être nécessaires pour préparer l'usine, obtenir les agréments, mettre au point les saveurs et les process de fabrication. De grands chefs français, tel que celui du Sofitel, l'assistent et mettent la main à la pâte. Gilles s'occupe aussi du packaging, de la distribution et de la communication.
Premières commandes
L'usine tourne depuis quelques mois. Cinq personnes travaillent chaque jour en cuisine pour mijoter des plats "faits maison"qui seront emballés puis congelés. Près de 200 portions sont réalisés quotidiennement. La première commande de Gilles a été passée par la chaîne de supermarchés Jumbo: "Nous avons organisé une dégustation, ils ont été séduits". Près de 6000 portions ont été livrés au géant de la distribution. Au total, Gilles propose 22 recettes au choix, variant les plaisirs entre cuisine française ou argentine: des calamars à l'armoricaine, des rognons, aux mollejas (ris de veau) à la verdura en passant par le civet de cerf. Désormais, Gilles aimerait toucher le particulier via son site internet où il propose une prestation de livraison de ses surgelés. Plus tard, il aimerait ouvrir des magasins relais à Buenos Aires pour livrer ses petits plats tout chauds. Gilles a le mal du pays mais se console : "Jamais je n'aurais pu réaliser un tel projet en France".
G.V. et C.B. (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) le 4 novembre 2008
Site internet http://www.ifpsa.com.ar/
(Gilles Dulout / DR)
Un bouillant Marseillais trace son chemin dans le secteur du surgelé en Argentine. En 2002, Gilles Dulout quitte la cité phocéenne et met le cap sur Buenos Aires avec la ferme intention d'y créer son entreprise. Plein d'espoir, Gilles devra néanmoins patienter pour concrétiser ses projets : "Quand on arrive, personne ne vous attend..."signale ce sympathique trentenaire.Ce touche-à-tout s'essaie dans tous les domaines: spécialiste du secteur logistique, ancien affréteur sur le port de Marseille, il se met à cuisiner, "d'abord pour mes amis argentins". Daube provençale, lapin en sauce, tout son répertoire gastronomique y passe. Il mitonne ses petits plats en conserve et les distribue dans le voisinage. Le succès est probant. Gilles tient son idée. Rapidement, le logo "Le Marmiton"vient marquer ses "pots". Ce qui n'était qu'un loisir prend de l'ampleur: Gilles se décida à investir dans le secteur agro-alimentaire.
International Food
Après réflexion, le surgelé se révèle être plus simple à produire que la conserve. Même si la consommation de surgelés reste encore marginale dans le pays, Gilles mise sur son potentiel de croissance. Il trouve un lieu de production qu'il partage d'abord avec une autre société qui deviendra son futur associé: "J'ai eu beaucoup de chance de trouver un Argentin, honnête, comme associé. Rien n'aurait été possible sans ça. Ne serait-ce que pour gérer la partie administrative". Le Français apporte ses idées, sa marque et ses connaissances en logistique. Ainsi naît International Food Production SA. Deux ans vont être nécessaires pour préparer l'usine, obtenir les agréments, mettre au point les saveurs et les process de fabrication. De grands chefs français, tel que celui du Sofitel, l'assistent et mettent la main à la pâte. Gilles s'occupe aussi du packaging, de la distribution et de la communication.
Premières commandes
L'usine tourne depuis quelques mois. Cinq personnes travaillent chaque jour en cuisine pour mijoter des plats "faits maison"qui seront emballés puis congelés. Près de 200 portions sont réalisés quotidiennement. La première commande de Gilles a été passée par la chaîne de supermarchés Jumbo: "Nous avons organisé une dégustation, ils ont été séduits". Près de 6000 portions ont été livrés au géant de la distribution. Au total, Gilles propose 22 recettes au choix, variant les plaisirs entre cuisine française ou argentine: des calamars à l'armoricaine, des rognons, aux mollejas (ris de veau) à la verdura en passant par le civet de cerf. Désormais, Gilles aimerait toucher le particulier via son site internet où il propose une prestation de livraison de ses surgelés. Plus tard, il aimerait ouvrir des magasins relais à Buenos Aires pour livrer ses petits plats tout chauds. Gilles a le mal du pays mais se console : "Jamais je n'aurais pu réaliser un tel projet en France".
G.V. et C.B. (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) le 4 novembre 2008
Site internet http://www.ifpsa.com.ar/
Publié le 13 février 2009, mis à jour le 9 janvier 2018
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