Alors que l’on a célébré la journée internationale du droit des femmes il y a quelques semaines, lepetitjournal.com Bombay vous propose une sélection de films indiens dont l’objet est la femme et/ou ses droits.
Du film biographique mettant en lumière des parcours inspirants, à des romances critiquant des mœurs sexistes ou violentes, en passant par des histoires vraies dénonçant des pratiques bafouant le droit des femmes… une sélection variée pour occuper vos soirées de quarantaine tout en insufflant de l’espoir.
Mary Kom
2014 – Film de Omung Kumar – 2h04
Mary Kom, c’est l’histoire vraie d’une jeune fille de Manipur (Etat du nord-ouest de l’Inde) qui par sa volonté, sa rigueur et sa force de caractère marqua l’histoire du sport féminin Indien en devenant championne internationale de boxe.
Issue d’une famille paysanne, la boxe n’est pas un sport pour une fille, pourtant c’est la voie qu’a choisi Mangte Chungneijang Mary Kom. Elle le cache à son père et n’hésite pas à couper les ponts lorsqu’il lui demande de choisir entre lui ou sa passion, sa profession.
Ce film nous transporte sur le ring. On se crispe à chaque coup. On s’offusque contre une fédération corrompue.
Au-delà de la sportive de haut niveau, on découvre une mère aimante et une femme inspirante, à la rage de vaincre qui ose se soulever contre les injustices auxquelles elle fait face.
Mary Kom c’est un exemple de réussite qui donne envie de croire en ses rêves !
C’est de loin le film coup de coeur de notre sélection.
Margarita, with a Straw
2014 – Film de Shonali Bose et Nilesh Maniyar – 1h40
Un film qui casse les stéréotypes des Bollywoods. Si l'héroïne et sa famille n’étaient pas indiens, tout pourrait laisser penser qu’il s’agit d’un film occidental. Une durée courte, aucune danse, deux scènes érotiques et un sujet, tabou en Inde, traité dans le film.
Margarita, with a Straw, c’est l’histoire d’une jeune New-Delhienne handicapée, moderne et dynamique qui part étudier à New-York pour mieux être acceptée.
Homosexualité, handicap, maladie... les sujets s'enchaînent et se mélangent un peu. Dommage… Par contre, on a aimé la modernité du film, la fraîcheur et le superbe jeu de l’actrice Kalki Koechlin. Sa résilience et son courage donnent des forces ! On a encore était plus inspiré par sa mère qui l’embarque outre Atlantique malgré les réticences de son mari et qui la soutient dans ses choix.
Un film qui se laisse regarder mais qui n’est pas le plus amusant et entraînant de notre sélection.
Dangal
2016 – Film de Nitesh Tiwari – 2h40
Un père borné qui force ses filles à devenir lutteuses, leur faisant subir un entraînement sportif soutenu, un régime alimentaire strict, une coupe de cheveux à la garçonne ... Sur le papier, rien ne laisse penser que ce film diffuse une morale contre la culture patriarcale et les coutumes traditionnelles indiennes archaïques et injustes.
Le père de Geeta et Babita, ancien lutteur rêve de faire gagner à l’Inde, une médaille d’or dans une compétition internationale. Il aime ses filles et voit en elles autre chose que des jeunes filles qu’il faut marier au plus vite et à qui il faut apprendre à tenir un foyer contrairement aux habitudes locales.
Avec ses musiques entraînantes et ses scènes de combats, Dangal nous tient en haleine durant 2h40 de spectacle.
Toilettes : une histoire d’amour / Toilet: a love story
2017 – Film de Shree Narayan Singh – 2h35
Des musiques, un humour qui peut paraître lourdingue, des scènes un poil naïves, Toilettes répond aux critères Bollywoodiens. Ce film bien qu’un peu désué retient notre attention, pour son scénario.
Toilettes, c’est l’histoire vrai d’un couple qui, pour faire évoluer les mœurs, est prêt à renoncer à son amour.
Elle, citadine éduquée, épouse par amour un homme issu d’une famille traditionnelle. En partant vivre dans sa belle-famille, elle doit s’accommoder de leur culture, dont déféquer dans la nature la nuit.
Par amour pour sa femme, il met en place un tas de solutions, qui malgré ses efforts ne sont pas viables. Ensemble ils s’insurgent et sont prêts au divorce pour se faire entendre.
Une volonté qui a bousculé les coutumes d’un village et bien au-delà, permettant ainsi à des milliers de femmes en Inde de faire leurs besoins dans la dignité et en toute sécurité.
Nous vous conseillons également trois films sortis plus récemment. Il faudra donc être patient pour les voir au cinéma après la quarantaine ou attendre quelques mois, pour les regarder depuis votre salon.
Thappad – 2020 – réalisé par Anubhav Sinha – 2h20 – film dénonçant les violences conjugales.
Chhapaak – 2020 – réalisé par Meghna Gulzar – 2h00 – l’histoire vraie d'une femme qui a survécu à une attaque à l'acide.
Saand ki aankh – 2019 – réalisé par Tushar Hiranandani – 2h25 – film biographique sur deux mamies qui pratiquent le tir.
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à lire l’article sur la place des femmes dans le cinéma indien publié dans l’édition de Chennai.
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