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Water Donation, une application pour aider ceux qui n’ont pas d’eau

Les différents écrans de l'application Water DonationLes différents écrans de l'application Water Donation
Les différents écrans de l'application Water Donation
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 22 mars 2020, mis à jour le 23 mars 2020

Si la peur du coronavirus mobilise l’essentiel des énergies depuis plusieurs semaines, d’autres risques demeurent pour la Birmanie, dont l’un clairement identifié car revenant depuis des années : la sécheresse. Un sujet majeur dans le pays en ce lendemain de Journée mondiale de l’eau (le 22 mars). La saison des pluies a en effet été plutôt courte l’année dernière et dans de nombreux endroits les nappes phréatiques n’ont pas pu se renouveler ou les réservoirs de stockage se remplir correctement. Les régions les plus menacées – Mandalay, Ayeyarwady, Sagaing… - se préparent donc depuis longtemps aux mois difficiles qui arrivent avec la chaleur de plus en plus forte du cœur de la saison chaude.

Le gouvernement fédéral estime à 463 le nombre de villages qui risque de manquer d’eau rapidement en avril ou mai, répartis sur 116 des 330 circonscriptions que compte le pays. D’après ces estimations, les zones les plus susceptibles de se retrouver sans eaux sont bien sûr celles qui cumulent le double risque d’un climat très chaud avec une forte activité agricole, laquelle est toujours consommatrice d’eau. En ligne de mire, les régions de Magwé, Mandalay, Ayeyarwady, Sagaing, Bago… Un sujet d’autant plus préoccupant que ces estimations sont la plupart du temps « optimistes ». Ainsi en 2019 dans la région de Mandalay, les estimations évoquaient 49 villages à risque et ce sont finalement 66 qui ont dû faire face à des pénuries d’eau.

C’est pourquoi la région de Mandalay a eu l’idée de développer une application d’alerte et de mise en contact lorsque l’eau vient à manquer. Nommée Water Donation, elle est déjà disponible sur Android Play Store et devrait bientôt l’être sur iOS de Apple. L’application est légère – 21 MB – et permet aux foyers ou aux villages qui vont manquer d’eau de le signaler et d’être mis en contact avec d’autres villages qui eux ont des surplus d’eau afin qu’un échange se fasse. Le système est très simple : une entrée permet de s’enregistrer et d’indiquer les besoins (quantité, qualité) pour quel usage et dans quel lieu. Une autre entrée permet de s’enregistrer de même et de dire de quel surplus on dispose (quantité, qualité), dans quel lieu, sous quels délais d’acheminement ; il est même possible de télécharger des photos. Ensuite, l’application crée le contact et les personnes n’ont plus qu’à s’arranger. Une bonne idée sous l’égide « du gouvernement régional, qui gère tout cela et qui assurera la distribution de l’eau potable », explique un fonctionnaire de la direction régionale de l’agriculture. Pour 2020, les autorités considèrent que 51 villages sont à risque dans la région de Mandalay.

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