Édition internationale

Vers une ouverture du marché birman aux importations d’alcool

Les magasins d'alcool interdits de vendre de l'alcool importéLes magasins d'alcool interdits de vendre de l'alcool importé

Alors que le gouvernement régional de Yangon a prononcé voici quelques mois une stricte interdiction aux commerces locaux de vendre de l’alcool d’origine étrangère, le ministère du Commerce, au niveau national cette fois, annonce son intention de libéraliser les importations et les ventes de liqueurs dans tout le pays. Une loi en ce sens est en cours de rédaction et devrait être présentée aux députés d’ici à la fin de l’année. Cette libéralisation poursuit deux objectifs: d’abord ouvrir la porte à des investissements étrangers et ensuite mettre fin au marche noir particulièrement florissant dans le secteur. Selon la Direction des douanes birmane, une valeur d’à peu près 7,5 millions d’euros d’alcool est entrée légalement en Birmanie en 2017- 2018. Sur la même période, les douanes estiment à plusieurs centaines de millions d’euros le marché noir, ce qui se traduit au final par environ 50 millions d’euros de manque à gagner pour l’état en taxes diverses non-perçues. Afin de ne pas affoler les acteurs institutionnels de ce marché captif, le ministère a toutefois précisé qu’il n’envisageait qu’une libéralisation partielle, pas totale. Les importations d’alcool en Birmanie sont strictement contrôlées depuis 1962, et la loi de prohibition actuelle date de 1995. Ce n’est qu’en 2015 avec le gouvernement de Thein Sein que les premiers signes d’ouverture furent perceptibles, avec l’autorisation d’importer du vin pour des commerces. Les hôtels et boutiques duty-free restaient par ailleurs les seuls à avoir le droit d’importer de la bière ou des alcools forts.

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Publié le 20 juin 2019, mis à jour le 20 juin 2019

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