

La semaine dernière, un homme, membre du Mouvement pour la Démocratie Forces Actuelles (MDCF) s'est planté avec une pancarte devant la mairie de Yangon demandant à la Cour Pénale Internationale (CPI) d'intervenir et d'arrêter les généraux de la Tatmadaw. Très rapidement, un groupe de policiers s'est précipité sur l'homme afin de l'emmener au plus vite. L'arrestation, filmée et diffusée sur twitter, faisait écho, à un mois près, presque jour pour jour, à l'arrestation du directeur de MDCF dans des conditions identiques. Ce dernier a ensuite été inculpé selon l'article 505(b) du code pénal birman qui interdit la diffusion d'informations pouvant déranger la tranquillité publique. Sur son panneau pouvait être lu “ONU et CPI, venez vite et arrêtez les généraux meurtriers de Birmanie”. Suite à cette première arrestation, Myo Nyunt, le porte-parole du parti au pouvoir, avait expliqué que les manifestants devant la mairie le rendaient “soupçonneux” ajoutant que les personnes désireuses de critiquer les militaires doivent le faire dans les médias.
