La yéménite Tawakkol Karman (lauréate du prix Nobel de la paix en 2011), la nord-irlandaise Mairead Maguire (qui a reçu le Nobel de la paix en 1976) ainsi que l'iranienne Shirin Ebadi (qui fut en 2003 la première musulmane à obtenir le Nobel de la paix) ont appelé la conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi ainsi que l’armée birmane à mettre fin au "génocide" des Rohingyas, sans attendre, faute de quoi ils s'exposeront à des poursuites devant la cour de justice internationale. Lors d’une conférence de presse dans la capitale du Bangladesh, la militante yéménite Tawakkol Karman a déclaré : "Aung San Suu Kyi doit réagir face aux persécutions des Rohingyas, faute de quoi elle risque de se faire la complice des crimes", ajoutant : "réveillez-vous, sans quoi vous aurez affaire à la justice". Pour sa part, la militante nord-irlandaise Mairead Maguire a estimé qu’il s'agissait d'un génocide: "On ne peut rester silencieux. Le silence, c'est la complicité". Les trois Nobel de la paix souhaitent que les responsables des violences faites aux Rohingyas soient traduits devant la Cour pénale internationale. "Alors que l'on recense près d'un million de déplacés Rohingyas, de nombreux morts et disparus ainsi que des viols, il est temps que la communauté internationale agisse", a déclaré le Nobel Shirin Ebadi.
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