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Tensions et violences entre soldats et policiers en Birmanie

Police soldat affrontement Hakha Kawkareik BirmaniePolice soldat affrontement Hakha Kawkareik Birmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 26 avril 2021, mis à jour le 27 avril 2021

Si les manifestations sont devenues très rares dans Yangon, la contestation persiste mais sous une forme de plus en plus violente. Des protestations totalement pacifiques qui ont duré quelques jours ont progressivement évolué vers une une forme armée et souvent violente en réponse à la violence des forces gouvernementales. Celle-ci a progressivement augmenté et demeure totalement disproportionnée à celle des opposants puisque ces forces font régulièrement usage d'armes de guerre et tuent des contestataires

Se sont désormais depuis quelques jours des « bombes » artisanales qui sont utilisées par certains contestataires, trois ou quatre explosant quotidiennement, soit jetées par des hommes à moto sur des cibles identifiées – bâtiments officiels, bureaux de partis favorables au gouvernement actuel, résidences de partisans de ce même gouvernement… - selon une technique éprouvée un peu partout dans le monde, soit activées par les démineurs des forces de sécurité, une fois qu’elles ont été localisées. On ne déplore pour l’instant aucun mort dû à ces engins aveugles.

 

Les zones rurales calmes et sans violence

Dans l’ensemble du pays, les zones très rurales demeurent calmes et globalement sans violence – la population y a même célébré Thingyan en jouant avec l’eau – et les villes moyennes et au-dessus sont toujours le théâtre de protestations quotidiennes, souvent réprimées très violemment par des tirs entraînant régulièrement la mort de manifestants.

Selon l’Organisation Non-Gouvernementale AAPP (Assistance Association for Political Prisonners), une ONG birmane de référence longtemps honnie de la Ligue Nationale pour la Démocratie mais reconnue par les observateurs indépendants comme étant plutôt objectives, à ce jour 745 personnes ont été tuées par les forces gouvernementales.

 

Des combats à l'origine inconnue

Mais les événements les plus exceptionnels et curieux sont des combats qui ont opposé soldats et policiers ces derniers jours, sans que les causes des affrontements soit connues. Vendredi soir 23 avril, à Hakha, la capitale de l’état de Chin, une dispute entre composantes des forces de sécurité qui gardaient un bâtiment officiel a abouti à une bagarre faisant deux morts parmi les soldats et un blessé parmi les policiers. A Kawkareik, dans l’état de Kayin, une rixe s’est elle achevée par la mort d’un policier et la blessure d’un soldat.

Le magazine Frontier rapporte de fait que des tensions existent entre les soldats et les policiers, la police reprochant à des soldats et à des paramilitaires de se vêtir d’uniformes de police avant de tirer et tuer des gens, ce qui mettrait sur le dos de la police des exactions qui ne sont pas de son fait. Rien n’est encore ni prouvé ni officiel mais les tensions existent bel et bien, y compris aux barrages de contrôle dans Yangon.

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