La Direction de la météorologie et de l’hydrologie (DMH) s’inquiète des observations et des mesures dont elle dispose sur la situation météorologique au-dessus du golfe du Bengale, à l’ouest de la Birmanie. « Nous observons que des zones de basses pressions sont en cours de formation et nous craignons fortement que ces basses pressions ne se stabilisent au-dessus des îles Andaman, ce qui pourrait aboutir à une tempête », explique la DMH. « Nous allons surveiller de très près l’évolution de cette zone entre le 25 avril et le 10 mai car les tempêtes d’avant mousson sont souvent redoutables en ce qu’elles se forment très rapidement et donnent à la fois des vents puissants et de fortes pluies », ajoute ainsi un scientifique de la DMH.
Le critère clef, outre les basses pressions, est la température de la couche d’eau superficielle de l’océan: si elle est élevée, aux environs de 25 degrés Celsius, danger ! Or, les relevés de températures dans la région au sens large montrent une moyenne de 1,5 degré Celsius au-dessus des normes saisonnières. « A cause de cela, nous nous attendons à des pluies plus abondantes qu’à l’habitude dans la région de Sagaing et les états de Kachin et de Chin. Si c’est bien ainsi que cela se passe, alors les pluies seront en revanche en deçà des normes saisonnières dans les régions de l’Ayeyarwady, de Bago, de Yangon et dans les états de l’Arakan, de Kayah, de Kayin et de Mon. Dans tous les cas, nous nous attendons à seulement un ou deux jours de pluies dans les zones les moins touchées et cinq à six jours dans les plus touchées ».
Une disparité des précipitations synonymes de risque d’inondations précoces d’une part, et de risque de sécheresses précoces d’autre part, selon les zones bien sûr. Sans compter que la forte chaleur qui couve actuellement sur la Birmanie reste un frein à la propagation du Sars-nCov-2 dont on sait qu’il préfère le froid et l’humide. De fortes pluies risqueraient alors d’aider à le propager.