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Réflexion sur la protection des victimes d’accidents de la route

Un accident en BirmanieUn accident en Birmanie

En 2019, un peu plus de 630 personnes sont mortes dans des accidents de la route dans la région de Mandalay, selon la police locale. Un nombre encore énorme (un mort pour 10 000 habitants, plus de double de la France) au vu du faible parc automobile, mais un nombre en baisse par rapport à 2018, où se sont 744 personnes qui ont trouvé la mort sur les routes de la région, un chiffre à peu près équivalent à celui de 2017, 789 décès. La baisse du nombre de morts est bien sûr à relier à celle du nombre d’accidents de la route : 1875 en 2019, 2243 en 2018, 2233 en 2017. Le nombre de blessés suit la même courbe descendante, avec quand même un total d’environ 10 000 individus sur trois ans. La police locale explique ces « bons résultats » par une meilleure surveillance, plus de sanctions contre les contrevenants mais aussi par une meilleure compréhension par les forces de l’ordre de leur rôle dans la sécurité routière.

Au plan national, ce sont plus de 5 200 morts sur la route en 2019, un chiffre considérable au regard du nombre de véhicules qui circulent en Birmanie et carrément affolant si on prend en considération que le pays s’équipe très rapidement. C’est d’ailleurs l’une des raisons derrières le séminaire portant sur le statut des victimes des accidents de la route qui s’est tenu à Nay Pyi Taw samedi dernier. Organisé par les services du Procureur général de l’Union et par l’agence internationale de développement japonaise Jica, le séminaire avait pour objectif de faire le point sur la situation aujourd’hui de ces victimes, de quelle protection elles disposent, mais aussi de comparer celle-ci à divers cadres juridiques de pays développés, notamment sur la question des assurances et des indemnisations.

Le secrétaire permanent du Bureau, U Thi Da Oo, a ainsi rappelé qu’en Birmanie « la loi sur les automobiles de 2015 dispose que tous les conducteurs accédants à l’espace public doivent avoir une assurance civile indemnisant d’éventuelles victimes d’accidents », ce que l’immense majorité des conducteurs ignorent et n’ont certainement pas, reconnaît-il. De même, poursuit l’officiel, « parce qu’elles ont reçu quelque chose, de nombreuses victimes renoncent à poursuivre les fautifs, et c’est une erreur ». Et de conclure : « Ce séminaire a pour but de nous aider à comprendre comment améliorer la protection des victimes ».

La session a d’ailleurs inclus une séance de brainstorming sur les principaux défis auxquels la Birmanie fait face sur ces questions de sécurité et de protection routière, et sur les manières de les relever. Nul doute que la formation, tant des conducteurs que des policiers que des juges, et la communication sur les règles de base que doivent respecter les automobilistes – et qu’ils ne respectent pas… - sont arrivées en haut de liste.

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