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Portrait de Boris Colin, un proviseur pas comme les autres

Boris Colin, LFIR BirmanieBoris Colin, LFIR Birmanie
Boris Colin, proviseur de la LFIR en Birmanie
Écrit par Juliette Verlin
Publié le 3 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2019

Arrivé en Birmanie il y a moins d’un an, Boris Colin succède à Christophe Cassin pour le poste de proviseur du Lycée Français International de Rangoun – Joseph Kessel (LFIR).

“Je m’attendais à un poste très polyvalent et différent de mon expérience française ; j’ai été servi”, explique-t-il en souriant. Originaire de Poitiers, où il a occupé un poste d’enseignant d’histoire-géographie pendant presque dix ans en lycée et collège, il devient Proviseur pendant quelques années, avant de postuler à Yangon. Quelques semaines à peine après avoir candidaté, il reçoit le feu vert et déménage avec sa femme, professeur des écoles, et ses deux enfants. “Plusieurs aspects de mon travail de Proviseur ici sont inédits ; le rôle de représentation de la France à l’étranger à l’échelle locale, puisqu’on est un acteur, même modeste, de la diplomatie française. Les relations publiques sont donc plus importantes. J’ai la charge de la gestion des ressources humaines, et de la promotion de l’école pour montrer que son offre est tout à fait singulière à Yangon, et qu’elle est à armes égales avec d’autres grandes écoles internationales. J’ai également constaté une plus grande confiance de la part des parents d’élèves qu’en France, ce qui permet de mettre en place de beaux projets”

Crédit photo: Ludivine Pâques

Des projets, il y en a. “Beaucoup d’énergie, énormément de travail en commun parmi les enseignants… j’ai découvert un établissement très surprenant en arrivant”, raconte-t-il. Entre nouvelle dynamique de communication et développement des activités de l’école, Boris Colin et les équipes pédagogiques entament un bond en avant dans la croissance du LFIR. “L’école est pleinement en capacité d’accueillir un plus grand public local et étranger, avec une garantie de réussite scolaire”, explique-t-il pour justifier le lancement d’une importante campagne de communication alors que les inscriptions s’ouvrent pour l’année scolaire 2019-2020. L’école compte également devenir l’organisateur d’une compétition sportive inter-écoles internationales et locales, et consolider sa place dans le réseau AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger).

Un esprit d’innovation qui lui vient de son expérience aux multiples facettes à Poitiers. Soutenu par le proviseur de son lycée, il met en place plusieurs projets liés au numérique et à l’innovation pédagogique, comme “un projet que l’on a modestement appelé “La classe du Futur” avec ma classe de Terminale”, dit-il en riant. En repensant l’organisation de l’espace dans la salle de classe, et du temps scolaire, il organise une “classe inversée”, concept déjà existant mais peu mis en place en France et à l’étranger, où les élèves s’enseignent mutuellement des compétences. “Entre conduite du projet main dans la main avec les élèves, démarches administratives, rencontres avec nos partenaires, et échange avec les équipes pédagogiques, je me suis découvert un goût pour les responsabilités et la coordination de projet” raconte-t-il. C’est donc naturellement qu’il décide de passer le concours de personnel de direction, dans les six mois qui suivent le début de la Classe du Futur, toujours avec le soutien de son Proviseur. “Je considère que pour être à ce poste, il est important d’avoir envie de diriger. On est là pour impulser des choses, mais on est aussi responsables de la sécurité de l’ensemble des élèves et du personnel ; on prend les coups et on protège ses équipes. C’est un poste où les enjeux sont forts, et les réussites d’autant plus belles quand elles arrivent. C’est très épanouissant !” sourit-il.

Détenteur d’un Master sur les migrations internationales, la question de la mobilité l’a toujours tiraillé. “Aujourd’hui, en s’expatriant, on réalise un véritable projet de famille. Arriver tous ensemble dans un environnement inconnu a resserré nos liens familiaux”. Concernant l’adaptation à leur nouvel habitat, les inquiétudes ont vite laissé place à l’épanouissement. “Les enfants se sont très bien intégrés, et même beaucoup plus vite que leurs parents … Au bout d’une semaine, ma fille de 7 ans avait trouvé sa nouvelle meilleure amie ! Aujourd’hui, nous voulons rester à Yangon plusieurs années, et continuer à participer à la croissance de l’école”, conclut-il en souriant.

Pour en savoir plus sur le Lycée Français International de Rangoun – Joseph Kessel, rendez-vous sur leur page Facebook et leur site internet.

Juliette Verlin
Publié le 3 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2019

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