Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Polémique autour de l’enregistrement obligatoire des véhicules

polemique sur l'enregistrement des voitures en Birmaniepolemique sur l'enregistrement des voitures en Birmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 25 novembre 2019, mis à jour le 25 novembre 2019

La mesure est passée relativement inaperçue, mais le mois dernier, le gouvernement fédéral a annoncé vouloir mettre un peu d’ordre dans le chaos du parc automobile. Et pour commencer, la direction du Transport routier a déclaré que désormais tous les véhicules circulants dans le pays devaient être dûment enregistrés aux noms et adresse du propriétaire légal. Aux yeux des autorités, le problème est double. D’un côté, les ventes et achats de véhicules ne donnent lieu à presque aucun bénéfice pour l’état car la transaction respecte rarement les procédures légales, sachant que la plupart de ces actes commerciaux concernent des voitures ou camions d’occasion. De l’autre, même s’il n’existe aucun chiffre officiel crédible sur le sujet, il est estimé par les autorités que la plupart des conducteurs en Birmanie n’ont pas de permis de conduire ; de plus, comme les véhicules ne sont que peu enregistrés au nom des propriétaires, en cas d’accident, la plupart des conducteurs s’enfuient et ne sont pas retrouvés.

A partir du 1er janvier de l’année prochaine, tous les véhicules circulants doivent disposer de papiers officiels, tout comme la personne au volant. Les contrôles devraient être plus fréquents, et les contrevenants auront à payer une amende. La direction du Transport routier a ouvert la porte à tous ceux qui ne sont aujourd’hui en règle en offrant la possibilité d’une régularisation contre une taxe de 3% de la valeur du véhicule. Normalement, cette taxe s’élève entre 15 et 30%, selon les cas.

Sans surprise, la proposition est plutôt mal reçue des professionnels du secteur. C’est ainsi que U Aung Than Win, président de l’association des marchands de voitures, s’insurge : « Nous sommes tout à fait d’accord avec l’enregistrement obligatoire, mais pas avec les taxes. Les gens payent une taxe une fois, lorsque le véhicule est neuf, et le gouvernement devrait se limiter a cela. Maintenant les taxes sont les mêmes que la voiture soit neuve ou d’occasion, nous ne comprenons pas ». C’est pourtant fort simple : le pourcentage ne concerne pas la nature du véhicule mais la transaction en tant que telle… « Le prix d’une voiture n’est pas si élevé en fait, ce qui la rend chère, ce sont toutes ces taxes. Donc nous n’en voulons pas », affirme encore U Aung Than Win.

Mais tout le monde n’est toutefois pas de cet avis… C’est ainsi qu’un automobiliste de Yangon consulté sur la mesure a d’abord montré des papiers en règle et déclaré ensuite : « Les impôts sont nécessaires. Tout le monde veut de bonnes routes, la sécurité et la fin des embouteillages… mais personne ne veut payer. Et ce sont ceux qui ont les moyens qui se plaignent le plus, les concessionnaires, ceux qui achètent de grosses voitures. Moi j’ai payé ma taxe correctement lorsque j’ai enregistré ma voiture. Je veux qu’elle soit à mon nom. Si tout le monde faisait de même, les routes seraient plus sûres et en meilleure état car il y aurait plus d’argent pour cela. Je trouve que la mesure du gouvernement est bonne. »

LOGO BIRMANIE_3
Publié le 25 novembre 2019, mis à jour le 25 novembre 2019

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

    © lepetitjournal.com 2024