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Plus de 360 000 euros d’argent public détourné par des policiers

police et corruption en BIrmaniepolice et corruption en BIrmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 19 décembre 2019, mis à jour le 19 décembre 2019

La révélation provient du bureau de l’auditeur général des comptes publics de Birmanie, un peu l’équivalent de la cour des comptes en France, qui procède chaque année à une analyse détaillée de la conformité des dépenses effectuées par chaque ministère avec le budget prévu et en accord avec la loi. Et les comptes du ministère de l’intérieur, l’un des trois ministères sous le contrôle de l’armée, n’ont pas résisté à cette analyse : entre avril et septembre 2018, quatre brigades de police ont détourné une somme cumulée d’environ 600 millions de kyats, soit plus de 360 000 euros. L’information est devenue public lorsque l’auditeur général U Maw Than a remis au parlement fédéral son rapport pour l’ensemble du gouvernement sur cette période de six mois.

Et ce rapport indique que les brigades de Mandalay et de Sagaing, celle de Yenangyaung, une zone pétrolière de la région de Magwé, et enfin celle de Hopang, dans l’état de Shan, ont fait « un mauvais usage des fonds alloués », sans que la nature exacte de ce « mauvais usage » ne soit explicitée. L’école de police de Sagaing a ainsi « mal employé » 100 millions de kyats, les forces de sécurité de Shwe Sar Yan, dans la région de Mandalay « mal employé » 87 millions de kyats, et les forces de sécurité pour l’industrie pétrolière de Yenangyaung « mal employé » 20 millions de kyats… Quant à Hopang, ils n’ont pas fait dans la demi-mesure, avec plus de 400 millions « mal employés ».

U Aung Min, le président de la commission des comptes publics du parlement fédéral, s’est empressé de faire savoir que l’argent avait été remboursé et que les coupables avaient été arrêtés, démis des forces de police et emprisonnés. Sans jugement, semble-t-il… « Les auditeurs ont constaté un peu partout le même système de détournement : des chèques pour des dépenses normales, comme les salaires ou des achats, sont surévalués et la différence va dans la poche des escrocs. Dans le cas de Hopang, nous essayons encore de récupérer l’argent ». Un mécanisme classique de surfacturation qui implique automatiquement les employés des services comptables et les officiers supérieurs qui signent les chèques… Et U Aung Min de conclure : « Ces détournements seront discutés au parlement et nous allons essayer de mettre en place des mesures de contrôle pour éviter que de telles choses se renouvellent ».

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Publié le 19 décembre 2019, mis à jour le 19 décembre 2019

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