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A Mandalay, enseignants et étudiants formés à la lutte anti-corruption

Formation a la lutte anti-corruption a Mandalay, en BIrmanieFormation a la lutte anti-corruption a Mandalay, en BIrmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 24 novembre 2019, mis à jour le 24 novembre 2019

L’initiative unit le ministère de l’Education et la Commission Anti-corruption, avec le soutien de l’Agence des Nations-Unies contre la drogue et le crime : donner les outils aux jeunes d’aujourd’hui, les futurs dirigeants de demain, pour leur permettre de comprendre comment et pourquoi la corruption limite le développement d’un pays, et en conséquence comment lutter contre.

Cet effort conjoint ce traduit dans le programme « Pour une jeunesse intègre » qui forme enseignants et étudiants. La première session de ce programme s’est tenue en juin dernier à Nay Pyi Taw et la deuxième commençait ce dimanche 24 novembre et se tiendra jusqu’à jeudi prochain inclus à l’hôtel Shwe Pyi Thar de Mandalay. Au programme des 139 participants – qui viennent de 12 établissements d’enseignements supérieurs du pays, 9 de la région de Mandalay, 2 de celle de Sagaing, et un de la région de Magwé – des ateliers et des conférences autour du concept de corruption en lui-même, autour des actions et des moyens de lutter contre, et une présentation des organisations internationales de ce secteur. Les intervenants seront des Birmans et des étrangers, et un programme d’échanges avec d’autres pays sera mis en place. Lors de la première session à Nay Pyi Taw, les participants avaient ainsi pu discuter par télécommunication satellitaire avec des jeunes de Papouasie-Nouvelle Guinée et de Slovénie afin d’échanger perception, expériences et solutions.

La corruption touche l’ensemble de l’administration de la Birmanie, de la tête aux pieds. Faire enregistrer l’achat d’un terrain suppose souvent un « don » à plusieurs fonctionnaires – ce qui explique en partie les nombreux conflits autour de la propriété agraire car seuls les plus riches peuvent payer, aux détriments des propriétaires de fait -, les notes et l’avenir des enfants à l’école dépendent pour beaucoup des « petits cadeaux » que font les parents à l’institutrice lors des fêtes religieuses, le simple fait de s’inscrire officiellement auprès de l’administration locale après un emménagement – acte obligatoire – passe par l’octroi d’une « enveloppe »… S’il existe un numéro spécial pour dénoncer ces faits et si la Commission Anti-corruption se bat réellement pour changer cette triste situation, dans le quotidien c’est le combat du pot de fer contre le pot de vin pour la plupart des Birmans, mal armés pour se défendre et inquiets des conséquences de la moindre plainte face à des administrateurs forts d’une immense capacité de nuisance.

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Publié le 24 novembre 2019, mis à jour le 24 novembre 2019

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