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Les étrangers bientôt autorisés à investir à la bourse de Yangon

la bourse de Yangon en Birmaniela bourse de Yangon en Birmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 26 février 2020, mis à jour le 26 février 2020

Les autorités de régulation et supervisions de la bourse de Yangon (YSX) ont annoncé qu’à partir du mois de mars, les étrangers seraient autorisés à investir à la bourse de Yangon. Mais dans une manière typiquement birmane, ces mêmes autorités n’ont pas donné d’explications ou de détails sur la date exacte de cette ouverture, précisant que les précisions seraient rendues publiques… aussi en mars ! Pourquoi faire simple…

Des éléments sur ce changement sont cependant déjà connus suite à l’annonce officielle de cette ouverture déjà publiée le 12 juillet 2019. Dans un premier temps, seuls les étrangers résidents en Birmanie pourront investir, et ils devront le faire via un des six courtiers disposant d’une patente octroyée par le YSX. En aucun cas, pour l’instant, un étranger ne pourra acquérir plus de 35% d’une des cinq entreprises locales cotées.

Car en effet, selon les journaux financiers, cette ouverture s’explique avant tout par la stagnation du marché en actions local moribond, le Myanpix equity index, ouvert voilà quatre ans en mars 2016 – première cotation et échanges – et qui capitalise à peine 400 millions de dollars étasuniens, un montant ridicule pour un marché boursier « normal ». De nombreux critiques prennent d’ailleurs l’exemple de la bourse de Yangon pour illustrer combien à leur avis les autorités birmanes se hâtent lentement dans la transformation du cadre légal et réglementaire de leur pays, sur le mode « trois pas en avant, deux pas en arrière », soucieuses qu’elles sont de préserver leurs « champions » locaux – dont les fortunes sont souvent sujettes à caution si l’on en croit la plupart des observateurs internationaux (certains sont même encore sur des listes noires de divers pays ou organisations internationales) - et d’attirer de l’argent frais et légal afin de se développer. La semaine dernière le Gafi a d’ailleurs mis en lumière cette dichotomie.

Parmi les défis que le YSX doit relever, l’ignorance ou la méfiance des principaux acteurs économiques du pays pour les mécanismes boursiers, ce qui ne les inclinent pas à choisir cette voie pour faire fructifier leur argent. « La présence de gros investisseurs étrangers serait un signe pour la communauté birmane sur le sérieux et le potentiel du Myanpix », estime un officiel. Autre écueil, les 17 règles à respecter pour pouvoir être coté, dont celles d’avoir dégagé des profits durant deux ans d’affilés et celle d'avoir un minimum de 100 actionnaires différents.

C’est d’ailleurs pour s’affranchir de ce frein que les autorités, tout en peinant à développer leur premier marché, envisage d’en ouvrir un second, qui répondrait à des exigences moins contraignantes et pour lequel le YSX affirme avoir déjà une dizaine de candidats… Une démarche curieuse au moment d’essayer d’établir de la confiance. Autre nouveauté possible, l’ouverture d’un marché des obligations, sur lequel YSX travaille depuis longtemps et qui pourrait se faire en 2020.

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Publié le 26 février 2020, mis à jour le 26 février 2020

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