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Les Birmans, parias du voyage

Index passeport en BIrmanieIndex passeport en BIrmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 6 octobre 2019, mis à jour le 7 octobre 2019

Pour certains, un passeport est une porte ouverte sur le monde, pour d’autres, une barrière à la liberté de voyager. C’est en tout cas ce qu’affirme le cabinet de conseil Henley & Partners, spécialisé dans le conseil aux gouvernements sur les questions de résidence et de citoyenneté et sur celles d’argent qui y sont associées… Et depuis 2006, en utilisant des données de l’Association internationale du transport aérien, l’organisation qui régit les airs au niveau planétaire, Henley & Partners établit un classement– le Henley Passport Index – de la facilité de voyager des détenteurs d’un passeport parmi 107 pays. Et la Birmanie arrive à un très faible rang de 95ème sur 107, dernier parmi les dix membres de l’Asean, et loin derrière la France bien sûr, 4ème. Selon le cabinet de consulting, un citoyen birman peut aujourd’hui visiter 46 pays sans avoir besoin d’un visa, que ce soit un visa avant le départ ou un visa à l’arrivée. En tête de l’Asean, la Malaisie ; de la planète, le Japon et Singapour. Cancre du passeport, l’Afghanistan, juste devant l’Irak et la Syrie…

Bon, demander un visa, ce n’est pas non plus la fin du monde… Certes non, mais une réelle limite au développement économique, toujours selon Henley & Partners. Pour qui « les recherches montrent qu’il existe une corrélation forte entre la facilité de voyager et celle de faire des affaires, la facilité de voyager et celle d’investir et surtout de bénéficier du fruit de ses investissements, la facilité de voyager et l’indépendance de la justice, la justice fiscale et le droit à la propriété ». En gros, déclare Henley & Partners, plus un pays est bas dans le classement, moins il attire d’investissements privés et d’investissements directs étrangers, moins il crée un climat des affaires propice à son enrichissement et son développement. Sans être naïf, car le cabinet n’est pas un institut de recherche mais une entreprise qui plaide pour son propre intérêt – et ses critères de classements le prouvent largement, il s’agit bien de faire des affaires, pas de défendre le développement – il faut bien reconnaître que la Syrie, l’Irak ou l’Afghanistan ne sont pas les premiers pays qui viennent à l’esprit des investisseurs…  Si le Henley Passport Index véhicule une forte idéologie et ne constitue en rien un indice impartial, il décrit malgré tout assez bien l’attractivité économique d’un pays. Et donc dans le cas de la Birmanie, « peut nettement mieux faire… »

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Publié le 6 octobre 2019, mis à jour le 7 octobre 2019

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