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Les atrocités devenues un quotidien de la Birmanie

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Le corps de l'administratrice exécutée à Mandalay
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 15 juillet 2021, mis à jour le 15 juillet 2021

Mercredi 14 juillet, une administratrice de quartier qui distribuait gratuitement des masques chirurgicaux et du liquide désinfectant à ses administrés pour les aider à lutter contre la Covid-19 a été abattue par balle par deux individus non identifiés à moto. Les deux assaillants ont tiré environ huit fois sur un groupe de sept personnes qui, avec l'administratrice, assuraient la distribution.

 

Les 11 et 12 juillet, les corps ligotés et sévèrement battus d'au moins 15 personnes, éparpillés dans la jungle entourant les villages de Yin et Kone Thar, ont été retrouvés. Les cadavres étaient là depuis un certain temps, en état de décomposition. Des combats très violents se sont tenus entre armée régulière et insurgés dans cette zone de Kani, dans la région de Sagaing, provoquant des déplacements de population vers les forêts avoisinantes. Or, les insurgés, même s’ils affirment être une armée, n’ont pas d’uniforme et ils se mêlent facilement aux populations pacifiques, les mettant en danger. Car l’armée régulière ne fait pas dans la nuance et elle exécute sans sourciller ceux qu’elle considère comme des « terroristes ».

 

Cette pratique d’assassinats aveugles contre des civils est largement éprouvée et a été utilisée pendant des années contre les mouvements rebelles ethniques, comme ces quatre dernières années dans l’Arakan. Le gouvernement issu de la Ligue nationale pour la démocratie en avait justifié certains et avait même qualifié de « fabriquées » certaines des preuves des meurtres commis par ses militaires contre des civils dans cet état. Dans le cas de Kani, les militants pro-LND clament que ce sont les soldats réguliers les coupables mais comme des milices civiles pro- et anti-gouvernementales s’affrontent de plus en plus souvent, il est impossible pour l’instant de savoir qui sont vraiment les auteurs de ces horreurs. Il est certain cependant que des militaires réguliers ont ratissé cette zone et que dans le passé certaines unités ont donc pratiqué ce genre de tuerie.

 

Enfin, dans l'état de Kayah, où là encore des affrontements entre insurgés, milices et armée régulière ont fait rage, 4 cadavres ont été retrouvés dans un village abandonné, les corps étant en si mauvais état de décomposition qu'ils n'ont pu être pour l'instant identifiés. Ils portaient en revanche des vêtements civils.

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