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L’entreprenariat féminin pour lutter contre le changement climatique

Atelier Geres Dry zone Birmanie electricte ruraleAtelier Geres Dry zone Birmanie electricte rurale
Pendant un atelier de formation...
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 2 novembre 2020, mis à jour le 2 novembre 2020

On l’appelle la « Dry Zone », la zone sèche essentiellement agricole située au centre de la Birmanie, une zone qui couvre quelque 54 000 kilomètres-carrés (Un dixième de la superficie de la France métropolitaine), peu développée, aux routes rares et mal entretenues et bien sur particulièrement mal raccordé au réseau électrique. Principales victimes de ce manque d’électricité, les femmes, qui doivent consacrer de l’ordre de 200 heures par an à collecter du bois pour cuisiner et chauffer la maison. Or, outre que ce combustible contribue de manière évidente à la déforestation et donc aux changements climatiques, l’utilisation de bois dans les maisons génère des fumées nocives, des microparticules qui provoquent un surcroît de maladies respiratoires et de mortalité.

C’est là que le Geres intervient, avec son projet d’accès à l’énergie durable en milieu rural via un mécanisme d’entrepreneuriat social et communautaire visant à encourager l’autonomisation des femmes en renforçant leurs compétences commerciales et en leur offrant de devenir distributrices de solutions énergétiques durables. L’idée est simple : former des femmes à mieux vendre – d’où de meilleurs revenus et plus d’autonomie financière – et les utiliser ensuite comme distributrice de produits essentiels à la vie quotidienne et à la préservation de l’environnement, à savoir des kits solaires. Le projet a démarré en 2018 et il est toujours mis en œuvre aujourd’hui.

En pratique, des femmes se forment durant trois jours à la vente de kits solaires (lampes, systèmes domestiques principalement) et de foyers de cuissons améliorés. Des solutions énergétiques durables dits du « dernier kilomètre », le chaînon manquant pour atteindre les villages non connectés. La formation est participative et pratique, avec de l’expression orale, des cours de stratégie et de marketing, de négociations, etc., autant de techniques qui une fois assimilées permettent aux stagiaires de gérer indépendamment leur activité.

Quant aux kits solaires, ils remplacent l’éclairage à la bougie et offrent aussi un avantage majeur : il est possible grâce à eux de recharger des appareils électroniques – dont le précieux téléphone ! - sans risque d’incendie. Pour l’instant, ce sont 16 femmes qui ont été formées et qui retirent des revenus de leur activité. Dans le projet initial, seulement 10 devaient bénéficier de cette aide. Et environ 900 kits solaires ont déjà pu être diffusées en 2020. D’ici 2021, l’objectif est que 10 000 ménages de villages isolés aient accès à de tels kits et améliorent ainsi leurs conditions de vie tout en contribuant indirectement à la lutte contre la déforestation et contre le changement climatique.

Reste que pour pouvoir continuer, cette initiative a besoin de collecter de nouveaux fonds et pour cela le Geres participe actuellement à un concours lancé par la Fondation RAJA-Danièle Marcovici (qui est déjà l’un des partenaires de l’initiative, l’Agence Française de Développement en étant un autre, parmi plusieurs bailleurs) qui soumet actuellement plusieurs projets aux voix du public. Ce qui souhaite soutenir l’initiative du Geres peuvent ainsi voter en ligne en faveur du projet (c’est en français) d'ici le 8 novembre. Le projet qui remportera le plus de soutien du public obtiendra un prix de 10 000 euros.

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