Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Le Premier ministre du Kayah risque la destitution

L Phaung Sho, le Premier ministre du Kayah en Birmanie destitutionL Phaung Sho, le Premier ministre du Kayah en Birmanie destitution
L Phaung Sho, le Premier ministre du Kayah
Écrit par Julia Guinamard
Publié le 27 août 2020

Le Premier ministre de l’état de Kayah, L Phaung Sho, est accusé de corruption par cinq des vingt députés du parlement kayah. Ces élus lui reprochent d’avoir détourné 400 millions de kyats (environ 250 000 euros) et d’avoir loué des terrains publics à des entreprises privées. Les cinq députés qui ont signé la motion demandant la destitution de L Phaung Sho appartiennent à trois partis différents : deux du Parti de l’Union pour le Développement et la Solidarité (PUSD), un du parti démocratique de l’état Kayah (KySDP) et surtout deux de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), pourtant le parti politique auquel appartient aussi L Phaung Sho. Pour que la motion soit présentée au parlement régional, elle doit avoir le soutien d’au moins un quart des députés régionaux. Ce qui est pour l’instant est le cas… mais peut-être pas pour très longtemps !

Jeudi 20 août 2020 en effet, un des signataires et élus de la LND s’est rétracté et il a annoncé revenir sur sa signature. Il dit avoir été forcé de signer le document sans en avoir pris connaissance. Si cette renonciation s’avère, la motion ne comptabilisera plus que quatre députés, soit moins du quart requis et elle ne sera donc plus recevable.

Khu The Reh, le député signataire appartenant au KySDP, dément les dires de celui de la LND : « C’est impossible qu'il n'ait pas eu connaissance du contenu de la lettre ; il y avait quelques fautes de frappe et des oublis dans la première version et nous avons apporté des corrections. Nous avons donc tous signé deux fois la lettre. Comment l'a-t-il signée deux fois sans la lire ? ». Il aura l’occasion de mettre tout cela noir sur blanc puisqu’il est aussi le président de la commission parlementaire en charge de l’enquête sur les allégations à l’encontre du Premier ministre local. Une commission qui doit rendre ses conclusions le 28 août. Si la procédure de destitution est enclenchée, elle sera soumise à un nouveau vote du parlement régional qui devra réunir aux moins deux tiers des voix pour que la requête en destitution soit envoyée au président U Win Myint, seul habilité à prendre la décision.

Élu en 2015, L Phaung Sho reste pour le moment candidat à l’élection de novembre dans la circonscription de Mese.

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions