La loi amendée en septembre de l'année dernière et critiquée depuis par de nombreuses associations indiquait le 11 mars comme date butoir pour s'enregistrer auprès des autorités compétentes. Le cas échéant, les personnes peuvent désormais être expulsées et emprisonnées. La loi de gestion des terrains libres, en jachères et vierges donnait en effet jusqu'au 11 mars pour se faire enregistrer, or selon le Projet de Gouvernance Régionale du Mékong, qui a mené une enquête auprès de plus de 1 000 villageois dans les états de Chin, Shan, Kayah et la région de Tanintharyi, 92% des personnes interrogées n'ont aucune idée de la manière dont l’Etat qualifie leurs terrains et ainsi donc si la loi s'applique à leurs situations ou pas. Sans parler de toutes les personnes déplacées en Birmanie qui ne peuvent pas retourner chez elles pour vérifier leurs terrains et opérer les démarches administratives nécessaires. Le problème semble s'étendre aux administrateurs qui, selon Nwe Ni Soe de l'association Namati ne sont pas familiers avec les procédures. Certains allant jusqu'à prédire de nouveaux conflits armés en réponse à cette loi et à la mauvaise gestion qui en est faite.
Craintes face à la nouvelle loi de gestion des terres
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